Osman Jérôme

Haïti – République dominicaine : une diplomatie irresponsable à l’ère de Twitter

Les technologies de l’information et de la communication aidant, à l’instar du citoyen lambda, les leaders politiques ont à leur disposition des outils numériques, dont les réseaux sociaux en particulier pour une communication beaucoup plus rapide. Twitter, même avec ses caractères limités, est devenu un couloir de communication diplomatique pour les plus branchés. Rares sont les chefs d’État ou de gouvernement du monde entier à ne pas déjà faire usage d’un tweet dans une circonstance ou une autre. Si certains s’en servent avec efficacité, d’autres sont souvent tombés dans le piège de la maladresse. Du coup, dans certains cas, le bon usage de cette communication numérique reste un grand défi pour beaucoup d’entre eux. Ce qui s’est récemment passé entre Haïti et la République dominicaine est un exemple parmi tant d’autres. 

Quant aux relations diplomatiques entre Haïti et la République dominicaine, difficile d’affirmer que l’âge amène vraiment la raison. Ou du moins, c’est ce qu’ont laissé entendre les attitudes parfois irresponsables des dirigeants des deux pays. Car malgré entre autres le poids des ans, les leçons des expériences politiques et des crises sociales, les nécessités géopolitiques, Haïti et la République dominicaine peinent encore à avoir des rapports diplomatiques chaleureux. D’une circonstance à une autre, il faut toujours un incident regrettable, pour allumer la flemme des discordes entre les deux peuples. 

L’évocation d’Haïti – République dominicaine ou République dominicaine – Haïti (faites comme vous voulez), renvoie tout d’abord à deux pays voisins qui partagent une seule île, séparée par des frontières. Deux pays indépendants qui partagent aussi l’héritage colonial des Européens, dont les Français et les Espagnols pour être plus précis. Cependant, malgré cette proximité géographique et ce passé colonial partagé, la santé diplomatique entre Port-au-Prince et Saint-Domingue est plutôt souvent défaillante. Et ce n’est pas l’arrivée de Twitter qui va arranger les choses. Au contraire, le réseau social aux 280 caractères risque d’empirer les choses davantage. 

En effet, la semaine écoulée, la twittosphère haïtiano-dominicaine a été une nouvelle fois en ébullition, notamment sur le plan diplomatique. Nous sommes alors le 1er novembre 2021. Tout est parti d’un tweet de Luis Abinader, le président dominicain qui, pour une énième fois se montre très préoccupé par la crise haïtienne. Dans son tweet, il appelle à nouveau la communauté internationale à agir en urgence face à l’instabilité politique qui s’installe en Haïti. Remonté, le ministre des Affaires étrangères d’Haïti, Claude Joseph n’a pas tardé à réagir. Le même jour, sur le même réseau social, le dirigeant haïtien a fait un tweet dans lequel il invite les autorités haïtiennes et dominicaines à travailler ensemble, pour améliorer la situation sécuritaire des deux pays, étant deux mauvais élèves au regard du Département d’État américain. 

Ce tweet a aussi été accompagnée d’une capture d’écran de la récente note du Département d’État américain, qui exhorte ses citoyens à faire attention lors de déplacements en République dominicaine en raison entre autre du taux de criminalité dans ce pays. Par ce tweet, l’ancien premier ministre par intérim haïtien a voulu rappeler à Luis Abinader, que la situation sécuritaire est aussi préoccupante dans son pays. Ce qui a du coup déclenché l’ire des autorités dominicaines, qui ont réagi dans le vif, en adoptant des mesures migratoires ciblant des ressortissants haïtiens en terre voisine. Citons entre autres la suspension du programme des visas étudiants pour les universitaires haïtiens en République dominicaine, interdiction d’accès aux immigrants haïtiens sans papiers dans les centres hospitaliers en République dominicaine, etc. 

D’aucuns pensent que Luis Abinader est souvent allé trop loin dans les affaires d’Haïti, en sollicitant sans cesse le regard de la communauté internationale sur la situation du pays. Cependant, d’autres pensent que dans le timing, le tweet de Claude Joseph n’était pas nécessaire. Surtout à un moment où le pays est confronté à toutes sortes de crise, dont le phénomène du kidnapping en particulier.

En tout cas, d’après ce qu’a reporté le quotidien Le Nouvelliste, le premier ministre haïtien Ariel Henry et le président dominicain auraient eu une communication téléphonique, dans le but d’apaiser la situation. Mais le mal est déjà fait. Car en plus d’être inutile et inopportun, ce nouveau clash diplomatique entre Haïti et République ne fera que nourrir encore plus des animosités longtemps existées entre les deux peuples, qui sont plutôt appelés à de bonnes relations diplomatiques, pour une meilleure cohabitation sur la même île. 

Osman Jérôme 


Haïti ou chronique d’un pays en état dépressif

Emporté depuis quelques années par les vagues d’une crise politique destructive, jour après jour, le soleil de la paix, du développement s’enfuit de plus en plus du ciel d’Haïti, « un pays qui n’est ni dirigé, ni gouverné », pour reprendre cette célèbre citation du Maitre Monferrier Dorval, bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, crapuleusement exécuté le 28 août 2020. 

Les jours passent, les saisons se suivent, les années se succèdent, mais, le rythme de la vie quotidienne en Haïti se bat au son d’une monotonie ponctuée entre autres d’instabilité, de violences, du désespoir, du chômage, d’insécurité, d’ingouvernance, d’une précarité sociale, sans cesse grandissante. Du coup, le pays s’enfonce dans un labyrinthe, de plus en plus sans issue. 

En effet, entre les actes de kidnappings, les massacres répétés dans certains quartiers défavorisés comme Bel-Air, les vols, les viols, des affrontements entre gangs armés, des manifestations anti-gouvernementales […], à chaque jour son lot de mauvaises nouvelles, en provenance d’Haïti, dont la seule évocation aujourd’hui est synonyme de stress, d’angoisse et de nostalgie pour les plus sensibles. 

D’une journée à une autre, entre un rapt par-ci, un assassinat par-là, les drames se multiplient ; et les uns sont parfois plus angoissants que les autres. Difficile qu’une semaine soit écoulée, sans que la société ne se retrouve pas sous le choc face à une quelconque atrocité commise le plus souvent par des individus armés. Impuissant et largué à lui-même, à part quelques mouvements de protestation, le peuple s’emmure dans sa cage d’émoi et d’indignation. 

Entre-temps, dans de pareilles conditions de vie, la joie, la paix, la sérénité, en fait, tout ce qui est sensé lié au bien-être émotionnel de l’homme, est de plus en plus absent en Haïti, où dans certaines zones, la vie des citoyens ne se tient qu’aux nécessités et aux caprices des bandits, qui se montrent incessamment cruels, quand ils doivent commettre leurs forfaits. 

Ballotés alors par les affres de cette situation sociopolitique, qui s’incline plutôt vers un chaos inévitable, entre amertume, rage et un sentiment d’impuissance, ceux qui sont capables ne font que tourner le dos à cette portion de terre qui s’appelle Haïti, livrée entre les mains des groupes de gangs, qui terrorisent la population, sous les yeux complices des autorités, qu’on reproche d’ailleurs d’être de connivence avec certains d’entre eux. 

Ce qui choque encore le plus avec tout ce qui se passe actuellement en Haïti, dont la flambée des actes de kidnappings tient la Une de l’actualité, c’est l’incompétence et l’insouciance des autorités en place, qui ne font presque rien, pour tenter d’éradiquer le problème et assurer au moins la sécurité de la population qui, désormais ne sait plus à quel Saint se vouer.

Par ailleurs, de jour en jour, les gens du pouvoir donnent l’impression d’être atteints d’une certaine forme de schizophrénie, tant ils se montrent déconnecter de la réalité, de ce qui se passe effectivement dans le pays. Car Jovenel Moïse dont le pouvoir devrait prendre fin depuis le 7 février 2021 persiste dans le délire de ses promesses, le Premier Ministre Joseph Jouthe insiste toujours dans sa légèreté de communication, quand il veut s’improviser comique, pendant le pays est l’agonie. Quelle tristesse !

En tout cas, frustrés face à la précarité de la vie, anxieux quant à l’incertitude de lendemain, stressés à cause de l’insécurité générale, dont le phénomène du kidnapping, irrités face à l’incompétence de ceux qui mènent la barque du pays […], aujourd’hui, les Haïtiens sont quotidiennement exposés à toutes sortes de symptômes, pouvant conduire entre autres à des épisodes dépressifs et d’importantes crises émotionnelles. Car désormais en Haïti, c’est le règne du traumatisme. 

Osman Jérôme 


Le foot, c’est beaucoup mieux au bar

Pour celui qui s’accroche à l’esthétisme du jeu, regarder une partie de football est plus qu’un simple passe-temps. D’ailleurs, au regard de certains footeux, une bonne partie de foot ne se regarde pas tout seul, assis sur le canapé de son salon ou enfermé dans le silence de sa chambre. Pour toutes les émotions qui viennent avec, le foot est beaucoup plus jouissif dans la foule. Retour sur une scène, estampillée d’excitation et surtout de bonne humeur.

Saint-Marc, mercredi 2 décembre 2020. Il n’était pas encore 14 heures, quand, inhabituellement, les sièges de Kay-Foun, un bar sur la route de Pivert, accueille déjà ses premiers occupants. Ce jour-là, la majorité, composée en grande partie de jeunes garçons, est là pour taper entre autres, les rencontres de La Ligue des Champions, dont un duel entre Manchester United et le Paris Saint-Germain. 

Tantôt avec amabilité, tantôt avec négligence, les serveurs du bar s’activent à satisfaire la demande des clients, de plus en plus nombreux au fil des minutes. Entre-temps, un écran, branché sur une chaine étrangère, diffuse les premières images de la rencontre entre Parisiens et Mancuniens. En attendant le coup d’envoi prévu pour 15 heures (heure locale), les amateurs de foot présents commentent les parties de la veille. Dans les mémoires, la défaite du Real Madrid face au Shakhtar Donetsk. Et la bonne humeur dégage déjà de cet environnement.

Une bouteille de bière, un verre de jus naturel, une canette d’eau, un plat de viande ou un sandwich … Même si on est tous presque venus pour le match, la consommation paraît un geste obligatoire, pour celui qui ne souhaite pas être victime du mauvais regard des serveurs. Ils adorent quand on leur fait une commande. Même si le service à la clientèle doit être encore amélioré. Mais c’est une autre histoire.

Une fois la partie démarrée entre Manchester United et PSG, l’ambiance gagne en intensité dans l’enceinte de Kay-Foun. A chaque beau geste de Neymar, à chaque action manquée de Fred, tout le monde y va de son petit commentaire. Un applaudissement pour un but marqué, un coup de sang pour une tacle mal maîtrisé. Des compliments pour tel coach, des reproches pour tel autre, le bar se transforme rapidement en une hystérie collective, où chacun tente de faire entendre sa voix. Parfois, c’est avec des approches solides comme du béton, mais aussi, avec des arguments plus incohérents les uns que les autres. Cacophonie totale. Mais dans une ambiance bon enfant. 

Au bout d’un moment, tellement emportés par les discussions, nourries par des fous rires, certains oublient même de fixer le téléviseur, sur lequel est diffusé le match. Soldé par une victoire des Parisiens (1-2), l’équipe a été emmenée une fois de plus ce soir, par un excellent Neymar, auteur d’un doublé. Entre-temps, même le coup de sifflet final de la partie, ne pouvait mettre fin aux débats. Ceux-ci ont continué, même sans la présence des vingt-deux joueurs sur la pelouse d’Old Trafford. Ambiance totale !

Osman Jérôme 


Éloge de la solitude

De nature, l’homme est un être éminemment social. La vie sur terre est surtout caractérisée, organisée et construite grâce à nos relations sociales développées avec notre environnement. Par conséquent, sous une forme une autre, on aura toujours besoin de nos semblables pour donner un sens à notre nature humaine. Cependant, à bien des circonstances, pour un meilleur équilibre de notre épanouissement personnel, il est souvent important de prendre notre distance de la foule, consacrant ainsi un peu de temps à nous-mêmes et pour nous-mêmes. D’où l’importance de faire appel à la solitude, un état physico-psychologique, dont l’approche ne fait pas l’unanimité dans l’opinion du grand public.

Par définition, la solitude se traduit par un sentiment ou un état d’isolement, dans lequel la personne se trouve seule et se déconnecte de son environnement pendant une période de temps. Suivant les circonstances ou les résultats recherchés, cette déconnexion peut être physique et psychologique. En effet, à partir de cette approche, certains philosophes existentialistes regardent la solitude comme un facteur important dans la construction idéale de l’homme.

Dépendamment de ce qui l’a provoquée, basiquement, la solitude peut prendre deux formes : volontaire et involontaire. La solitude est volontaire, quand elle découle du choix personnel de la personne de prendre sa distance des autres pour une raison ou une autre. Les causes peuvent être diverses ; de la concentration sur un projet artistique où l’intéressé a besoin d’être en contact avec sa muse, une cause spirituelle dans le cadre d’une profonde méditation par exemple. Ou de son propre gré, la personne a décidé de consacrer un petit pour lui.

Cependant, la solitude est involontaire, c’est quand elle est imposée par une circonstance, une situation, un évènement, en fait des choses auxquelles on n’en a pas vraiment le contrôle. Du coup, la solitude est obligée par la force des choses. Une rupture amoureuse, la mort d’un être cher, la migration, ce sont entre autres des causes relatives à ce type de solitude, qui se révèle parfois psychologiquement délicate pour la personne, car souvent elle traine derrière elle la tristesse, la nostalgie voire même un état dépressif dans certains cas. En tout cas, dans ce billet, on va plutôt s’attarder sur la solitude volontaire, celle qui est désirée, car elle souvent bénéfique pour notre développement personnel. La preuve en 5 avantages :  

  1. Mieux se connaitre : la solitude est un environnement libre de toute distraction, une déconnexion du monde de l’extérieur où tu es en connexion avec toi et toi seul. Donc, c’est un environnement paisible pour apprendre à mieux te découvrir, identifier tes forces et faiblesses. Cette auto-connaissance pourra t’aider à grandir, pendant que tu affirmes ton identité personnelle.
  2. Créativité : la solitude est souvent une bonne alliée pour ceux qui évoluent dans le domaine des arts. Car pour beaucoup de créateurs, s’enfermer seuls dans un lieu privé de toutes formes de distraction extérieure, est une occasion d’être plus proche de la muse. Attention, s’imposer une solitude ne veut pas dire automatiquement que l’on devient plus créatif. Mais dans beaucoup de cas, quand la solitude est désirée, elle peut être utile à la créativité.
  3. Un espace d’épanouissement émotionnel et spirituel : parfois, face une situation ou après une quelconque expérience ayant laissé une cicatrice émotionnelle, la meilleure façon de mieux appréhender cet évènement est de s’éloigner de la multitude. Et ce repli sur soi-même aidera à mieux appréhender ce qui s’est passé. Du coup, en pleine concentration étant, on est plongé dans une méditation. Alors, peu importe la croyance religieuse, quand la méditation est bien faite, elle est facteur important notre développement spirituel.
  4. La solitude peut améliorer les capacités cognitives : on est souvent face à une situation qui exige une prise de décision. Puis, d’un coup, on ne se sent pas en mesure ou le temps n’y est pas vraiment propice. Par conséquent, on se donne un peu de temps pour y réfléchir. Alors, choisir un petit instant de solitude pour mieux penser est capable de bonifier nos capacités mentales. Surtout dans des moments de crises, durant lesquelles, les émotions négatives ont souvent tendance à avoir raison de nous.
  5. La solitude est favorable à la détente : malheureusement peu de gens le savent ; on n’a pas toujours besoin d’être en compagnie de quelqu’un ou d’un groupe social, pour s’offrir un instant de loisirs et de détente. Quand on est seul, on est libre de se divertir au gré de son humeur et à la dimension de ses goûts personnels, sans souci d’être perturbé par d’autres personnes.

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde de plus en plus connecté, notamment grâce aux supports des réseaux sociaux, qui réduisent toutes les distances géographiques. Quand on n’est pas physiquement connecté avec les gens de notre entourage, on est virtuellement en contact avec le reste du monde derrière les écrans de nos appareils électroniques. Du coup, il devient difficile pour beaucoup d’entre nous d’avoir suffisamment du temps pour nous-mêmes. Ce qui est quand même un manque d’intelligence de notre part, car se consacrer du temps pour soi-même est toujours bénéfique dans le processus de notre épanouissement.

Alors, dites-moi en commentaire, quelles sont vos expériences de la solitude.

Osman Jérôme


Le bonheur de photographier les fleurs

Pour des raisons les unes plus convaincantes que les autres, la fleur comme objet photographique est une séduction irrésistible pour les photographes professionnels et amateurs. Car peu importe les espèces et les couleurs, capturer une fleur est souvent synonyme de plaisir et d’émotions positives, pour celui qui s’accroche à la beauté de la chose.

Dans mon cas par exemple, peu importe la saison de l’année ou encore moins le moment de la journée, je ressens toujours la même gratification émotionnelle de repartir avec quelques fleurs dans la mémoire de mon appareil photo. Cela dit, dans les parcs de divertissement, dans les jardins botaniques, dans la rue ou n’importe où, tout ce qui est fleur attire ma curiosité photographique.

En effet, aujourd’hui dans ce nouveau billet, je vais partager avec vous une première sélection de cinq photos de jolies fleurs, capturées sur mon chemin. Avant de commencer, je tiens à préciser que je n’ai pas de connaissances quant à l’espèce des fleurs. Tout ce qui m’intéresse est de photographier ces merveilles qui embellissent la nature. Alors, pour me faciliter la tâche de la présentation, j’ai opté pour l’ordre chronologique.

La vie en rose 

©Osman Jérôme, Brooklyn, New-York

Evidemment, en voyant ce titre, vous pensez rapidement à la chanson « La vie en rose » d’Edith Piaf. Personnellement, quand je vois cette fleur pour la première fois, c’est ce morceau qui m’a immédiatement monté en tête. Bref ! En effet, un après-midi d’octobre, en rentrant chez moi après une visite médicale, comme par enchantement, je suis tombé sur cette fleur élégamment plantée dans un petit jardin qui décore la rentrée de l’appartement où j’habite. Entre admiration et excitation, j’ai sorti mon téléphone, et voilà le résultat.

Les sœurs jumelles

©Osman Jérôme, Central Park, New-York

La beauté de l’environnement, le divertissement, les rencontres inattendues, pour une raison ou une autre, Central Park est l’un des lieux favoris de ceux qui habitent à New-York et des touristes qui y sont de passage, notamment les amateurs de la photographie qui veulent immortaliser leur séjour dans la Big Apple. Ma dernière visite remonte au 26 octobre 2019. J’en ai profité pour capturer cette photo, mettant en vedette deux bouquets qui s’installent confortablement sur des branches verdoyantes.

L’élégance du jaune

©Osman Jérôme, Bryant Park, New-York

Nous sommes au début du mois de novembre 2019, soit en plein cœur de l’automne. Je ne me rappelle pas exactement pour quelle raison, mais ce jour-là, je me suis retrouvé à Manhattan, plus précisément en face de Bryant Park, un autre endroit de détente très courtisé par la clientèle. En faisant le va-et-vient entre les bars et les boutiques, j’ai été brutalement attiré par l’élégance de cette fleur, que j’ai photographiée avec un sourire aux lèvres.

La sobriété

©Osman Jérôme, Saint-Marc, Haïti

Pour le numéro 4 de notre présentation, laissons New-York momentanément pour se rendre en Haïti, notre patrie bien-aimée. Le 3 décembre 2019 dernier, lors de mon séjour à Saint-Marc, je suis allé voir un ami qui habite sur la route de Fleurenceau. En arrivant chez lui, avant même les salutations d’usage, la première chose qui m’a frappé c’est la beauté de son parti jardin, embelli de jolies fleurs. Sans aucune hésitation, j’ai photographié celle-là, dont la sobriété m’a courtisé avec une force séductrice. On ne résiste pas face à une telle beauté.

Discrétion

©Osman Jérôme, Brooklyn Botanic Garden, New-York

Le Jardin Botanique de Brooklyn à New-York est réputé pour sa couverture végétale. C’est un endroit idéal pour les photographes qui adorent être en contact avec le calme de la nature. J’y été déjà à plusieurs reprises. La dernière fois c’était le 7 mars dernier, avant l’explosion de la Covid-19. Durant cette visite, j’ai eu pas mal de beaux souvenirs en images, dont cette jolie fleur que j’ai failli rater à cause de sa discrétion. Heureusement que j’ai été attentionné.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. J’espère que vous avez apprécié cette première séquence. À la prochaine pour une autre sélection. En attendant, dites-moi en commentaire, quelle est votre préférée de cette présentation.

Osman Jérôme


La communication, l’autre faiblesse de l’État haïtien face au Coronavirus

Des infectés par-ci, des morts par-là, de la peur, de l’incertitude […], voilà quelques mois déjà, depuis que le monde se trouve face à une panique presque généralisée engendrée par le Covid-19, la nouvelle pandémie qui défie les grandes puissances. Face à cette situation, de plus en plus catastrophique pour certains et incertaine pour d’autres, chaque pays touché essaye d’éviter le pire. Car la chose paraît inévitable.

Contrairement à la Chine, l’Italie, l’Espagne et les Etats-Unis, des puissances économiques mondiales déjà mises à genoux par les secousses meurtrières provoquées par nouveau Coronavirus, Haïti ne dispose d’aucune structure sanitaire adéquate pour faire face à une telle crise sanitaire. Et le malheur est pourtant suspendu sur nos têtes.

Cependant, au-delà de cette incapacité structurelle qui est une évidence, ce qui fait encore beaucoup plus peur dans le cas d’Haïti, c’est l’amateurisme des autorités dans la gestion de la chose, surtout le plan communicationnel, où les bourdes reviennent à répétition. Et c’est un vrai obstacle dans la campagne de sensibilisation contre le Covid-19, qui a déjà fait 25 infectés et un décès, selon les informations divulguées par les responsables du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP).

Puisque toutes les crises ne sont pas de même nature et n’ont pas les mêmes origines, la façon de les aborder doit être proportionnelle à la hauteur de leur dimension. Raison pour laquelle, à chaque crise, il faut impérativement élaborer des mécanismes de communication, capables d’atteindre tout le monde, peu importe son rang social et/ou son niveau académique.

En effet, dans la gestion d’une crise sanitaire comme la pandémie du Covid-19, une communication fluide et appropriée est primordiale. Malheureusement, depuis le début de la situation, surtout avec les premiers cas positifs officiellement enregistrés dans le pays, le gouvernement haïtien n’est jamais à la hauteur d’une communication qui rassure la population. Au contraire, à chaque sortie, la méfiance et l’incrédulité s’intensifient encore plus.

La mauvaise communication sur une crise est susceptible de créer une nouvelle crise. Aujourd’hui, avec notamment les réseaux sociaux, une information ou une communication mal balancée a souvent tendance à faire beaucoup plus de mal que bien, surtout dans la communauté haïtienne, qui fait peu de cas aux paroles des autorités politiques.

Pouvez-vous donc imaginer, à l’heure où j’écris ce billet, la grande partie de la population haïtienne ne croit toujours pas en la présence du Covid-19 sur le territoire haïtien ? À qui la faute ? Ouais, certains diront que l’Haïtien a souvent fait preuve d’incrédulité face à des situations similaires. Oui, ils auront raison. Mais, l’État dans son ensemble est en grande partie complice de nourrir ce climat d’incrédulité chez les membres de la population. Car la communication jusque-là utilisée n’a rien d’efficace. Ce qui a contribué à installer ce doute, de plus en plus persistant.

Communiquer en temps de crise exige des stratégies propres à chaque situation. D’où, au-delà du medium utilisé pour faire passer le message, l’importance de prendre en considération la mentalité et la culture de la population en question, qui est le sujet primordial. Malheureusement en Haïti, nous avons un État qui a plutôt tendance à confondre la communication de qualité à la propagande politique. Le genre de piège qu’il faut à tout prix éviter, dans la gestion d’une immense crise sanitaire à la dimension du Covid-19.  

Osman Jérôme 


Coronavirus : journal d’un confiné adapté

Confinement, isolement, quarantaine, distance sociale, que bien de jolis mots pour traduire l’immense angoisse émotionnelle et la dangerosité sanitaire auxquelles l’humanité est exposée depuis quelques mois, avec la propagation sans cesse inquiétante de la pandémie de Covid-19, le nouveau Coronavirus. Une pandémie qui n’arrête pas d’emporter avec elle des vies de plus en plus nombreuses à travers le monde.

En effet, en attendant les médicaments et les vaccins miraculeux, pour tenter de faire face à l’épidémie, l’une des meilleures stratégies pour l’instant est de rester chez soi. Une mesure qui traine derrière elle toutes les conséquences sociales, économiques et politiques que vous pouvez imaginer. Mais que peut-on faire autrement ? Car le plus important est la vie, tout le reste n’est qu’accessoire.

Cela fait plus deux semaines, à l’instar d’autres millions d’âmes à travers le monde, que je suis cloué dans l’espace physique de ma chambre, évidemment inhabituée d’une telle faveur de ma part. Car en temps normal, loin d’être un « Pye Poudre », rester à la maison n’a jamais été mon truc. Mais aujourd’hui, situation oblige, petit à petit, loin des salles de classes, des rayons des bibliothèques, des comptoirs des bars nocturnes, des embouteillages du métro, j’essaye de m’adapter à la chose, qui commence par devenir une toute nouvelle vie. Du moins pour l’instant. Car rendez-moi fol ou sage, ça ne doit pas durer toute l’éternité.

Maintenant, à la question de savoir comment j’y suis parvenu, je vais partager avec vous trois de mes secrets :

Optimiste 

Pour une raison ou une autre, face aux situations de crises de la vie quotidienne (surtout celles sur lesquelles je n’ai aucun contrôle), je refuse d’être alarmiste. Je préfère donc prendre la chose de manière intelligente telle qu’elle est sans exagérer, sans minimiser non plus les dégâts. Cette approche me procure une sorte de sécurité émotionnelle, en attendant que tout soit définitivement réglé. Car la situation est passagère.

Lecture / méditation 

Couverture de La belle amour humaine de Lyonel Trouillot

La quarantaine imposée, les dangers sanitaires qui planent encore sur nos têtes, le confinement arrive avec tout son lot de stress et d’inconfort psychologique. La lecture est un excellent outil thérapeutique, capable de nous aider face à ce panique émotionnel généré par le Covid-19. Surtout quand on sait que la lecture puisse servir de prétexte à de profondes réflexions et méditations. Ce qui sera bénéfique pour notre cerveau en ces temps de grand ennui généralisé.

Apprendre quelque chose de nouveau 

Mentalitude
Mentalitude

Pour ceux qui savent prendre la vie du bon côté, il y a toujours des opportunités dans les crises. Ainsi, les outils numériques aidant, dans cette période de confinement imposée par la pandémie de Covid-19, de la maison étant, beaucoup de gens profitent d’apprendre quelque chose de neuf. Dans mon cas personnel, après plusieurs tentatives sans succès, je profite entre autres de maitriser enfin les ABC d’Audacity, un logiciel de montage audio. Ce qui sera bénéfique  à Mentalitude, mon podcast hebdomadaire sur la santé mentale.

Evidemment, pour une raison ou une autre, ces stratégies peuvent ne pas être efficaces pour certains d’entre vous dans le processus d’adaptation. Cependant, dans la mesure du possible, soyez créatifs dans vos imaginations et actions, afin de puiser le maximum de votre potentiel de ce nouveau mode vie en quarantaine, imposé par la catastrophe sanitaire qu’est le Covid-19, le nouveau Coronavirus. Car sous une forme ou une autre, nous devons y faire face. Et la vie normale doit bientôt reprendre son cours.

Osman Jérôme 


Retour sur un séjour inoubliable à Ottawa

La qualité de vie, l’accès au travail, les sites touristiques et historiques et bien d’autres encore […], pour beaucoup d’entre nous, y compris moi aussi, le Canada est un pays de rêve. Pour une raison ou une autre, on souhaite y faire un petit tour, ou voire même y résider pour le reste de sa vie. C’est loin d’être un péché de fantasmer sur un pays, qui offre tant d’opportunités à ses résidents.

Après plusieurs tentatives sans succès, mon premier voyage au Canada a finalement eu lieu. Entre le 24 et 31 juillet dernier, j’ai été du côté d’Ottawa, la capitale du Canada pour un séjour extraordinaire. Entre revoir ma petite sœur, les explorations et les sorties nocturnes, retour sur une semaine d’agréables souvenirs dans la capitale canadienne.

Le départ


Le départ © Osman Jérôme

Le mercredi 25 juillet, soit le jour du voyage, j’ai laissé chez moi de très tôt, car mon premier vol est à 6h25 AM. Vers les 4h30, comme tant d’autres passagers ponctuels, j’ai été déjà à la terminale C de l’aéroport La Guardia de New-York, pour remplir les premières formalités qui précédent l’embarquement. Contrairement à des occasions antérieures, ce jour-là je n’ai pas été trop encombré. Seulement une petite valise de voyage de 20 pouces et un sac à dos. Très léger.

Le transit à Toronto

Aéroport international Pearson Toronto © Osman Jérôme
Aéroport international Pearson Toronto © Osman Jérôme

À cause des habituelles complications à la douane, je n’aime pas trop les vols avec connexion. Mais pour ce voyage, je n’avais pas d’autres choix que de transiter par Toronto avant d’atteindre Ottawa, ma destination finale.

Ici, depuis la salle d’embarquement, je pouvais admirer le tarmac de l’aéroport de l’aéroport international Pearson de Toronto, très fréquenté par les avions du monde entier.

Retrouvailles familiales

Ma petite sœur et moi © Osman Jérôme

Ma petite sœur et moi © Osman Jérôme

Au-delà de mon désir de visiter le Canada, revoir ma petite sœur, qui venait d’avoir son premier enfant, était le principal objectif de mon déplacement à Ottawa. J’ai été donc vraiment excité à l’idée de la revoir, mais aussi de passer un petit temps avec mon nouveau neveu. Un moment de grand bonheur.

La colline du Parlement

La colline du Parlement © Osman Jérôme

La colline du Parlement © Osman Jérôme

On ne peut pas être de passage à Ottawa, sans visiter le Parlement d’Ottawa où siège le Premier Ministre canadien et les parlementaires canadiens. Ce site construit sur plusieurs hectares de terres attire des millions de touristes chaque année.

Le Musée Canadien de la Nature


Le Musée Canadien de la Nature © Osman Jérôme

Les sites d’exploration sont nombreux à Ottawa. Par conséquent, pour un court séjour d’une seule semaine, on est souvent exposé à un embarras du choix. Cependant, certains lieux sont à ne pas manquer, c’est le cas du très fréquenté Musée Canadien de la Nature, une véritable mine de découvertes archéologiques, artistiques et historiques.

L’espace est tellement vaste, difficile de faire une exploration complète de toutes les galeries en une seule visite. Les fossiles, les mammifères, les animaux, les dinosaures, les pierres précieuses, la terre…toutes ces espèces sont réparties dans de grandes galeries les unes plus attractives que les autres.

À première vue, l’immense édifice qui abrite le Musée Canadien de la Nature est déjà en lui-même très attractif et impressionnant par son style gothique, vieux de plus d’un siècle.

Sortie nocturne


Sortie nocturne © Osman Jérôme

Mes plus proches le savent, j’ai un penchant particulier pour la vie nocturne. D’ailleurs, sur ce même blog, j’en ai déjà fait éloge à plusieurs reprises. En effet, seul ou accompagné, j’adore me perdre dans les bras généreux de la nuit. Ainsi, entre restaurant et boîte de nuit, durant mon petit séjour à Ottawa, j’ai eu quand même le temps de mesurer la température noctambule d’Ottawa.

Le Street art

Street art à Ottawa © Osman Jérôme

Street art à Ottawa © Osman Jérôme

Contrairement à d’autres grandes villes du monde à l’instar de New-York par exemple, le Street art n’est pas trop fréquent dans les rues d’Ottawa. Selon les informations fournies par des résidents, le graffiti serait interdit sur les murs de la capitale canadienne. Cependant, à force de penser à la chose, j’ai fini par tomber sur une fresque non loin du marché Bay, l’une des plus anciennes et populaires zones commerciales d’Ottawa.

Des amis à rencontrer, des lieux à visiter, des trucs à découvrir…, une semaine est considérablement peu pour mieux explorer toute la beauté de la capitale politique du Canada. Mais, pour un premier séjour longtemps caressé, je ne pouvais pas être plus gourmand. Je suis donc parti très satisfait, en attendant d’y retourner sous peu.

Osman Jérôme


Cinq types de personnes à éviter sur Twitter en 2020

Entre les souhaits et les vœux traditionnels du nouvel an, pour beaucoup d’entre nous, l’arrivée de la nouvelle année coïncide souvent avec la prise de certaines décisions. Dans un domaine comme dans un autre, le temps est aux résolutions, de nouvelles résolutions qui devraient aider à être plus heureux, plus productif dans sa vie.

Désormais, dans un monde de plus en plus connecté, pour des raisons les unes plus pertinentes que les autres, il est difficile d’imaginer la vie de l’homme actuel sans la présence des réseaux sociaux sur Internet. Car pour une raison ou une autre, Facebook, Twitter, Instagram et les autres géants de la Toile font partie intégrante du quotidien des millions de gens à travers le monde. Et en parlant justement de réseaux sociaux, pour cette nouvelle année, pour votre bonne humeur et le bien-être de votre santé mentale, il y a au moins cinq catégories de personnes à éviter notamment sur Twitter

1 – Le fanatique intolérant

En temps normal, il n’est sans doute pas déshonneur d’avouer sa préférence pour une équipe ou un joueur de football et basketball, un parti politique ou même une religion. À condition d’être en mesure de respecter également les choix des autres. Et c’est là que cela devient compliqué sur Twitter, où beaucoup d’usagers ont souvent fait preuve d’une intolérance insupportable aux avis des autres.

Par conséquent, étant donc allergiques à la notion de tolérance, par leurs comportements, peut-être même sans s’en rendre compte, ces gens font l’apologie d’une pensée unique. Ce qui est une insulte à l’esprit créatif.

2 – Le connaisseur de tout

Disons-le net et clair, contrairement à beaucoup d’autres plateformes digitales, Twitter a la particularité d’être un espace de discussions et débats parfois ponctués d’une qualité intellectuelle et/ou académique. Cependant, quand dans un échange, il y a quelqu’un qui n’en fait qu’à sa tête, en croyant avoir la totalité du savoir, il y en a de quoi à s’inquiéter.

Le problème avec cette catégorie de twittos, c’est qu’ils ne tiennent qu’à leurs théories. Donc, pour chaque domaine, ils pensent toujours avoir raison dans leurs approches. Rarement, ils reconnaissent avoir commis une erreur ou une faute. Où est donc passée la probité intellectuelle ?

3 – Le promoteur de la haine

Sous une forme ou une autre, entre le comportement raciste des uns et l’ignorance des autres, la promotion de la haine est devenue une pratique très rependue sur les réseaux sociaux. Et ce n’est pas Twitter qui va s’en épargner.

Tantôt pour des divergences d’opinion ou des positions idéologiques, de plus en plus de gens subissent des attaques et des violences sur Twitter. Entre-temps, face à ces persécutions incluant parfois même des menaces de mort, certains ont dû abandonner les ailes du petit oiseau bleu. Comment ne pas éviter d’échanger avec des gens qui, soit pour une raison quelconque se croient être supérieurs aux autres ?

4 – L’amuseur vulgaire

Un jeu de mots réfléchi, un mème amusant… L’esprit créatif des uns aidant, l’humour devient un usage très fréquent sur Twitter. D’ailleurs à cet effet, il y a des comptes spécialisés en la matière. Cependant, quand un affamé de popularité numérique se met à confondre humour et grossièreté, cela devient irritant.

À trop vouloir être amuseur ou de faire rire un petit groupe (car il a quand même son public), ce pseudohumoriste tombe toujours dans le piège de la grivoiserie. Ainsi, pour récolter quelques likes et RT, il se sert de toute forme de trivialité. Car l’important pour lui est de se faire une petite popularité. D’autant qu’aujourd’hui le concept « influenceur » fait enfler pas mal de têtes.

5 – Le conflictuel

Envie de paraître, affamé du sensationnalisme entre autres, il y a celui qui est sur Twitter pour se faire des ennemis. Ce dernier ne passe que la majeure partie de son temps à nourrir des clashs souvent inutiles. Parfois, pour ne pas être passé inaperçu ou pour assouvir son côté conflictuel, quand il n’est pas directement impliqué dans une altercation, il s’en invite lui-même en prenant partie pour un autre particulier. Il ne respire que par le clash.

En effet, pour ce twitto enquête de sensation, d’une simple citation à une info relayée, tout est motif de réplique et de controverse. Et souvent avec des arguments sans queue ni tête. Si certains agissent de la sorte par ignorance, d’autres le font plutôt de manière délibérée, avec un désir de se sentir toujours en tendance sur Twitter.

Bon, alors certes il n’existe pas (ou du moins pour le moment) un manuel d’utilisation de Twitter académiquement approuvé. Cependant, le bon sens aidant, bon nombre d’usagers arrivent à faire un usage plus ou moins intelligent du réseau social aux 280 caractères. Pendant que, pour une raison ou une autre, d’autres préfèrent plutôt y voient comme espace d’activités parfois malsaines.


4 heures de coupure d’électricité à New York, une éternité

Coupure d'électricité à New-York © Osman
Coupure d’électricité à New York © Osman

New York, dimanche 21 juillet 2019. Une semaine après les incidents de Manhattan, certains quartiers de Brooklyn, dont Canarsie en particulier, ont connu une situation pour le moins inhabituelle. Des foyers ont dû passer environ 4 heures sans électricité. Et pour beaucoup d’usagers, c’était une éternité.

Entre 19h et 23h, plus de 50 000 clients de Con Edison, structure qui s’occupe de la gestion et la distribution d’électricité à New York, ont été touchés par une coupure de courant. Une déconvenue qui n’a pas manqué d’agacer beaucoup de résidents de Brooklyn, très acides dans leurs commentaires, notamment sur les réseaux sociaux.

Entre les irrégularités dans le trafic, le ralentissement du transport en commun, la fermeture prématurée des magasins et supermarchés, cette situation a touché presque toutes les activités des zones affectées. Entretemps, dans certains quartiers peu habitués à de pareil manque d’approvisionnement, cela a été vécu comme un événement insolite.

Dans mon voisinage immédiat par exemple, cette coupure temporaire d’électricité a pris l’allure d’une veillée de nuit. Car pour se défendre contre la chaleur, boostée par une température qui tourne autour des 35 degrés, bon nombre de gens préfèrent se réfugier sous les galeries de leurs appartements. Le temps de s’offrir une bouffée d’air frais contre la canicule, qui calcine les chambres à coucher.

Au fil des minutes, l’impatience commence à gagner certains individus de mon environnement. Surtout que les batteries des téléphones commencent à être épuisées. Qui plus est, des informations font croire que certaines zones ne verront de l’électricité qu’aux premières heures du lundi 22 juillet. Il est mieux de vous épargner des coups de sang de certains voisins qui ne s’imaginent pas passer une nuit sans leur climatiseur et frigo connectés.

Il est déjà 22h30, les ampoules électriques sont toujours éteintes. De ma galerie, je peux observer combien il est affreux et dangereux de circuler dans le noir à New York, notamment à Brooklyn, où certains coins n’ont pas une réputation de sainteté. À cet effet, beaucoup de messages de prudence ont été lancés sur Twitter par des internautes.

Ce n’est qu’à 23h, dans la foulée des discussions entre voisins à bout d’attente plus cocasses les unes que les autres, que le courant électrique a finalement été rétabli dans mon quartier. Je ne vous le cache pas, c’est avec des grands cris que le retour de la précieuse énergie a été accueilli.

Et voilà comment, après environ 4h d’attente dans le noir, tout le monde est rentré dans sa chambre, non sans quelques flèches à l’encontre des employés de Con Edison qui, selon des témoignages, ont été un peu lents dans leurs boulots. En tout cas, tout est rentré dans l’ordre… en attendant le nouvel épisode. Car les coupures d’électricité commencent à devenir courantes.