Osman Jérôme

Des écoles haïtiennes en République dominicaine

Ecole Mixte La Rédemption de Puerto Plata

La colonisation franco-espagnole a divisé l’île en deux parties : soient la partie l’Est (Santo Domingo, République Dominicaine aujourd’hui) pour les Espagnols et la partie l’Ouest (Haïti) au profit de la France.

Après cette tranche d’histoire, les deux bouts de terre formaient un seul, soit sous la gouvernance du président haïtien Jean-Pierre Boyer (1818-1843). Ce dernier a dirigé l’île toute entière pendant plus d’une vingtaine d’années.

Séparée géographiquement d’Haïti par des frontières, la République Dominicaine est, depuis quelque temps, le centre d’accueil immédiat, disponible à recevoir  graduellement les fugitifs de l’instabilité socio-politique d’Haïti. Quotidiennement, la communauté haïtienne se fait de plus en plus dense. Et par conséquent, les enfants haïtiens ont besoin d’être éduqués. Mais comment y parvenir ?

Voulant être indépendants comme leurs voisins haïtiens. Fouettés par leur orgueil patriotique. Profitant de l’exil de Jean-Pierre Boyer et des troubles politiques qui prévalaient en Haïti (le pays occupant), une insurrection dominicaine chassa la garnison haïtienne de Santo Domingo le 27 février 1844, et proclama officiellement l’indépendance  du pays après 22 ans d’occupation militaire haïtienne.

En effet, si l’on se réfère à ce qu’ont opiné certains historiens, les événements ayant abouti à cette indépendance, révèlent d’une part du courage des Dominicains, et d’autre part, de l’incapacité avilissante de l’État haïtien à se diriger. Bref. Fermons rapidement cette parenthèse historique.

Légaux ou illégaux. Etudiants. Travailleurs/professionnels. Jeunes ou vieux. Le taux croissant des Haïtiens qui traversent les frontières pour s’installer en République  Dominicaine, est d’un nombre important. On les retrouve presque partout sur le sol du pays voisin.

Une fois arrivés, les immigrants haïtiens mènent leur vie parfois comme s’ils étaient chez eux. Ils participent activement à la vie sociale du pays d’accueil. Etudier, travailler, évangéliser, accoupler. La présence haïtienne est fortement remarquée dans les rues dominicaines.

Entre ceux qui sont arrivés, y en a qui viennent avec toutes leurs familles (papa, maman et enfants). Les parents haïtiens accouplent et donnent naissance à des enfants. La communauté s’augmente. Par conséquent, l’éducation des visiteurs se fait sentir.

Nés sur le sol du pays, parfois ces petits haïtiens se confrontent souvent à de sérieuses difficultés pour fréquenter légalement les centres éducatifs dominicains. Ce, malgré le statut légal de leurs parents dans certains cas.

Pour palier à ce problème majeur, certains professionnels/éducateurs haïtiens passent à l’offensive. Ils créent des écoles haïtiennes dans le milieu éducatif dominicain. Ils veulent offrir le pain de l’instruction à ces enfants. Car, pour reprendre cette phrase de Georges Jacques Danton : « Après le pain, l’éducation est le plus grand besoin d’un peuple ».

Ces établissements scolaires, dans la plupart du temps bénéficient du soutien des missionnaires étrangers en mission en République Dominicaine. Élèves haïtiens. Professeurs haïtiens. L’éducation à l’haïtienne. Evidemment.

En effet, pas en trop grand nombre, ces centres éducatifs fonctionnent au niveau primaire pour la grande majorité. A Puerto Plata par exemple, on dénombre une dizaine de ces petits centres scolaires, offrant le pain de l’éducation aux immigrants haïtiens.

Une fois accédés à ces centres éducatifs, les élèves reçoivent une éducation comme s’ils étaient chez eux. Manuels scolaires. Pédagogie de travail. Programmes élaborés. Tout se fait à l’haïtienne.Même pour subir les examens officiels du CEP (certificat d’Etudes Primaires), les élèves sont renvoyés à leur pays d’origine.

«Vu l’importance vitale de l’éducation dans la formation socio-intellectuelle d’un individu, nous avons jugé bon de mettre sur pied cet établissement scolaire avec nos faibles moyens. Il est plus que pressant de permettre à ces enfants haïtiens aux parents incapables, de bénéficier le pain indispensable de l’éducation», a exprimé monsieur Prosper Saint-Fleur, directeur de l’Ecole Mixte la Rédemption. Le responsable a aussi fait état de la situation difficile dont il confronte à maintenir en vie cet ambitieux projet. Du même coup, ce normalien expérimenté lance un vibrant appel à tous, notamment des Haïtiens de partout, touchés par cette situation,à lui tenir la main dans cette aventure. «Car les petits immigrants haïtiens en République Dominicaine ont un besoin urgent de se faire éduquer», a-t-il conclu.

En fait, penser à éduquer les enfants haïtiens en RD, c’est plus que bon. Cependant, cela doit se faire selon des normes et des critères pédagogiques. Les enseignants doivent être bien encadrés et structurés au profit de ces enfants, jeunes et adultes immigrants haïtiens en République Dominicaine, qui, entre autres ont grandement besoin de se former intellectuelle et socialement.

P.S : à tous ceux qui désirent de contacter les responsables de l’Ecole Mixte de la Rédemption, ils peuvent le faire à ecolemixtelaredemtion@yahoo.fr

Ce billet est aussi disponible sur: www.haitipublicnews.com

Osman Jérôme 


Entre l’amour et le sacrifice de la Saint-Valentin

La Saint-Valentin (C) pixabay.com
La Saint-Valentin (C) pixabay.com

Sous le signe de l’amour et de l’amitié, une bonne partie du monde s’est réveillée ce matin avec la tête en fête, le cœur au plaisir et le sourire aux lèvres. Des cartes dédiées, des chocolats, des gâteaux. On célèbre la Saint-Valentin. Bon, contrairement à mes premières intentions, sur demande spéciale, et par amour pour ce que je fais, j’ai le plaisir de vous soumettre ce billet pas trop rose. Même pour un 14 février. Ha, aujourd’hui c’est 14 février. Un jour de 24h de comme les autres. Mais pourtant, bien spécial, pas comme les autres. C’est le jour de l’amitié. De l’amour pour être plus direct. Mais, on ne dit jamais que, c’est aussi un jour de sacrifice. En tout cas. Cette semaine, l’amour occupe une place prépondérante dans les conversations. Même si en début de semaine, Pape Benoit XVI a un peu volé la vedette à Valentin, avec la surprenante nouvelle de sa prochaine démission. Bref.

Je ne vais pas me perdre dans la vieille histoire du monde Occidentale, pour vous faire l’immense historicité de cette fête commerciale. Non, fête de l’amour et de l’amitié. Vous connaissez les détails aussi fins que moi. 14 février, jour de l’amour et de l’amitié. Moment de réconciliation, de partage, de souhait. L’univers de l’amour est en liesse. Cependant, comme le dualisme le voudrait bien, c’est aussi un jour de haine, de remord, de regret, de séparation, d’éloignement, de déception. Car la Saint-Valentin n’est pas seulement des souhaits, des «je t’aime» à l’oral, mais aussi des cadeaux, des surprises. Donc, cela demande un peu de sacrifice pour certains. «Gare à l’homme qui oublierait la date ! Maintenant que les petits cœurs sont partout, l’absence de cadeau équivaut à une déclaration de désamour», a déclaré le sociologue Jean-Claude Kaufmann. Donc, Saint Valentin, c’est de la manière conjuguée à la matière. Voire parfois, les cadeaux ont plus d’importance pour beaucoup de personnes. N’en déplaise aux amants des cadeaux.

Comme presque partout dans le monde, depuis quelques jours, Puerto Plata, ma ville d’accueil depuis quelques temps, vit au rythme du saint patron des amoureux. Dans les grands supermarchés, les maisons de cadeaux, les magasins électroniques, cette semaine on a eu droit à un spécial rabais sur certains articles. Oferta Especial, dit-on ici.

D’un autre côté, un petit zapping sur les ondes des stations de radio et de télévision, on peut se faire rapidement une idée de la fête. Les chansons qui parlent d’amour sont à l’honneur. A l’honneur pour les Valentins et Valentines.

Laissons momentanément la République Dominicaine, pour rentrer en Haïti. Chez nous, il est coutume, qu’à la veille du 14 février, des couples se fâchent, pour se réconcilier après la fête. Bien souvent, cela vient de la ruse du mec, qui ne sait pas souvent à quel saint se vouer pour plaire à sa bien-aimée. Elle qui aurait bien souhaité  recevoir un bouquet de fleur, une boite de chocolat, comme ses amis en reçoivent à gogo. Si certains frères agissent de la sorte volontairement, d’autres sont poussés par les circonstances. Parfois, il y a des filles qui comprennent la situation, elles n’exigent rien à leur petit ami. Mais d’autres ne comprendront jamais rien, sinon les cadeaux. Et dans ce cas, bien souvent, la meilleure solution est la fuite.

Plus on est sentimental, c’est moins qu’on est rationnel. Et moins qu’on est rationnel, c’est moins qu’on est humain. Ce, même si les sentiments font partie de notre vie psychologique. Cependant, quand la rivière de nos sentiments affectifs est débordée, la récolte de notre raison humaine risque d’être sévèrement affectée. En effet, dans la logique de ne pas de décevoir à leur conjoint, je connais des proches, des amis, gardant des souvenirs amers du 14 février. Peut-être, sont-ils allés parfois trop loin dans leur sacrifice ? Sont-ils manipulés par leurs sentiments ?

L’année dernière, un cousin maternel, Mathurin, a liquidé son ordinateur portable, pour pouvoir emmener sa fiancée à un bal des amoureux. Une semaine après, la relation n’est plus pour cause d’infidélité de la demoiselle. Bon, ça c’est une histoire ancienne. Revenons maintenant au présent. Hier soir, après avoir discuté du Real Madrid-Manchester United (1-1), mes amis ont tourné la conversation autour du 14 février. Chacun opine à sa façon. Certains pour, d’autres contre. Les approches sont marquées de divergence et de contradiction. Dans ce duel verbal où les arguments se confrontent pafois avec finesse, j’ai été ému d’apprendre, combien que les gens se sacrifient pour une galante célébration du jour de l’amour en compagnie de leur partenaire. Selon des témoignages, certains ont même manqué des examens de l’école pour offrir une bague à une petite amie, d’autres ont zigouillé des objets de valeur pour offrir la fameuse boîte de chocolat. Ces amoureux comprennent bien que,la Saint-Valentin, c’est un instant de grande attente. Et quand l’attente n’est pas comblée, c’est de la consternation totale. Mais, tous ces sacrifices, au nom de quoi ou de qui ? De l’amour ou de la Saint-Valentin ? En effet, comme aimer, c’est se sacrifier. Par conséquent, 14 février serait aussi un jour sacrifice ? Suivez mon regard !

Osman Jérôme


Comment vivre de l’art-mendicité en Haïti

La mendicité comme phénomène de société, est vieille comme «l’Age de la pierre taillée». Depuis la nuit des temps, des enfants abandonnés, des jeunes et des adultes sans emploi, mendient dans les lieux publics pour subvenir à leurs besoins. Au fil du temps, cette activité prend une proportion grandissante. Notamment dans les pays sous-développés. Au point même qu’elle devienne pour certains un métier, un art pour vivre.

« Pito’m mande, olye’m vòlè » (Quémander vaut mieux que de voler). Tout Haïtien, digne de ce nom connaisse bien ce refrain. Oui, à défaut de ne pas pouvoir ou de ne pas vouloir travailler pour gagner son pain quotidien, les gens préfèrent demander de l’aumône au lieu de dérober. C’est plus que bien. Cependant, tenant compte de l’ampleur que prend cette pratique, parfois trop encourageante, ne serait-elle pas un des facteurs qui poussent certains jeunes à s’endormir du matin au soir sur le lit trop vaste de leur paresse chronique ?

Hormis les habitués sans abris, handicapés, communément appelés « Pòv », retrouvés dans des endroits spécifiques, dont les devants des paroisses catholiques, depuis quelque temps, s’ajoute un autre groupe de personnes  à cette activité, de jour en jour plus visible devant les super marchés, dans les gares, les restaurants, les places publiques, entre autres. Ils sont des deux sexes et de tout âge. Parfois, ces mendigots montent leurs bases dans les autobus et les centres hospitaliers. Dans la plupart des cas, ils font toujours bonne recette.Surtout que l’haïtien a le cœur en main.

Pour vous sensibiliser, le mendiant vous compte très souvent une histoire, qui toucherait même la sensibilité du diable : un enfant meurt de faim, un parent dans le coma, quelques jours sans manger, autant d’histoires réelles ou imaginaires, montées de toutes pièces avec du professionnalisme pour épouser l’humanisme des passants, activer leur sens de générosité. «D’ailleurs, l’homme peut réussir sa vie grâce à ses vertus, son courage, son intelligence, toutes les qualités données par Dieu à chacun». Fin de citation.

Tant que le temps court, le taux de sans travail grimpe, et la mendicité, qui s’est transformée en une forme de métier autodidacte, gagne quotidiennement du champ. Les gens se professionnalisent, se perfectionnent dans l’art de quémander.

Le type qui portait un maillot  rouge, à qui vous avez fait aumône ce matin dans un bar, vous le retrouverez plus tard à un autre endroit.Mais, cette fois-ci, portant une chemise noire, toujours pour le besoin du travail. « Il n’y a pas de sot métier« . (Rires).

A force de fréquentation, certains de ces mendiants gagnent en popularité. Dans ce cas, la stratégie est d’aller s’exercer dans d’autres villes où ils ne sont pas connus. Donc, il n’est pas étonnant, que celui que vous avez charité quelque chose hier à Saint-Marc, vous tend le creux de sa pomme aujourd’hui aux Gonaïves.

En effet, si certains s’adonnent honteusement à cette piteuse activité,parce qu’ils n’ont rien d’autres à faire malgré parfois leur bonne volonté, par contre d’autres s’y exercent fièrement, pensant que c’est la façon la plus simple de gagner sa vie, car leur paresse avouée ne leur conduira nulle part.

« Ici, c’est mon endroit préféré, malgré certaines humiliations, je rentre toujours chez moi avec quelque chose », m’a glissé un jeune homme devant un super marché. « J’ai 4 enfants, orphelins de père. Il m’est difficile de trouver un boulot pour occuper les enfants, ma vie ne dépend que du ciel et de la générosité des gens« , a pour sa part, lamenté cette mère accompagnée deux de ses progénitures.

Il faut dire en passant que, la mendicité, sous une autre forme, dirait-on plus classique, est présente dans presque tous les secteurs de la vie nationale ; des parlementaires mendient au palais national aux bénéfices de leur région ou de leurs poches ? Des musiciens, artistes mendient aux sponsors pour sortir leurs œuvres. Des pasteurs mendient aux fidèles au nom de la parole de Dieu. Et n’en parlons même pas du Gouvernement qui mendie à la communauté internationale, pour exécuter beaucoup de ses projets. Par conséquent, la République est mendiante.

En effet, conjointement à d’autres régions du monde, certaines lois haïtiennes interdisent la mendicité. Récemment, l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Maître Jean Renel Cénatus a tenté de mettre en application cette mesure, afin d’éradiquer ce phénomène. Car, selon les témoignages, la mendicité au tour des banques commerciales, serait à la base de plusieurs actes de banditisme perpétré ces derniers temps dans la capitale haïtienne.

Cependant, de l’avis de certains observateurs, ce ne sera pas tâche facile de finir du jour au lendemain avec cette pratique. Car selon ces citoyens, la précarité du contexte socio-économique stimule même le développement cette activité, de jour en jours plus visible dans nos rues. Donc, vu cette descendance vertigineuse que prend l’économie nationale, il est évident que dans les prochaines années, le nombre des mendiants dans les rues s’accroît considérablement. Mais, entre temps,  » on peut toujours donner quand on peut, autant que l’on peut, à qui l’on peut.Car il y a plus de bonheur de donner que de recevoir« .

Osman Jérôme


Des feux d’embouteillage

Traffic Light par masochismtango, via Flickr CC
Traffic Light par masochismtango, via Flickr CC

A l’instar de presque toutes les capitales du monde en posture inélégante, Port-au-Prince est une ville surpeuplée, surchargée et parfois même débordée. Dans les transports privés comme dans les transports publics, les gens s’évacuent à leurs activités quotidiennes. Outre les égouts à ciel ouvert, les petits marchands qui occupent anarchiquement les rues, les tas d’immondices qui entravent bien souvent le bon fonctionnement de la circulation, depuis quelque temps, les feux tricolores se mêlent  de la partie. Et c’est de la tracasserie. Rouler en voiture dans certaines zones de la capitale haïtienne devient un art. Un art triste.

Initialement fabriqués pour faciliter la circulation, ces feux de signalisation sont parfois à l’origine de beaucoup de monstrueux embouteillages, observés quotidiennement dans l’ère métropolitaine de Port-au-Prince. Tantôt tombés en panne, tantôt déréglés, ils rendent souvent la vie dure aux conducteurs, notamment ceux du transport en commun, principales victimes de l’irrégularité trop fréquente de ces panneaux lumineux. Les conducteurs accusent les responsables de la circulation de ne rien faire, pour soulager cette pénible situation à laquelle ils sont confrontés tous les jours.

Sur la route de Delmas, reliant le Centre-Ville de Port-au-Prince à Pétion-Ville et sur la route de Carrefour, le triste décor est toujours le même. Surtout aux heures de pointe : de longues files de voitures, qui ne bougent presque pas. Des grands embouteillages, causant des vertiges. Et ce problème, quoique identifié, parait très loin d’être à moitié résolu…

En effet, mis à part de l’exigüité et le mauvais état des tronçons, le nombre croissant des automobiles, les feux tricolores sont très souvent à l’origine de ces pénibles «blokis» (embouteillages). A titre d’exemple, sur la route de Delmas, spécialement à hauteur de Delmas 31, 33 et 60, ces feux fonctionnent bien souvent au gré de leur humeur. Ce qui rend souvent la circulation très difficile. Car le violon n’est pas toujours bien accordé entre les conducteurs, ceux du transport public en particulier. Personne ne veut manquer une occasion de s’avancer. Sauve, qui peut !

Maintenant, les problèmes sont identifiés. Ils ne datent pas d’hier. Il ne resterait qu’aux responsables du service de la circulation d’adopter des mesures concrètes (s’ils ont de la volonté), pour que enfin, la situation puisse s’améliorer. Car celle-ci est loin de faire la bonne réputation de la capitale, déjà souffreteuse. Sinon, bientôt, ce sera le comble du découragement de circuler en voiture à Port-au-Prince.

Osman Jérôme


Le « corps-beau » et le regard

Jolie jeune femme / (C) pixabay.com
Jolie jeune femme / (CC0)Pixy.org

Si la pesanteur est la loi qui attire tous les corps vers le centre de la terre, et pourquoi la beauté d’une femme ne serait pas la force qui attire tous les regards vers le centre de son beau corps, ou de son corps-beau pour mieux dire ? C’est la complicité entre le beau et le regard. La complémentarité entre l’homme et la femme. Dans un certain sens.

Difficile de vous dire pourquoi, mais comme presque tous les hommes constitués, mes yeux ont un faible, un sacré penchant pour les filles au corps dénué, débarrassé de toute graisse. Ces filles, qu’on dirait, qui ne sont pas œuvres du hasard. Pour qui, le Bon Dieu en a mis du temps pour les façonner, les architecturer pour plaire à nos sens masculins.

Malheureusement, la convoitise de la chair est un péché. Que Dieu, dans sa grâce me pardonne. Car à l’école, à l’église, dans la rue, même dans les films, je ne peux m’empêcher de me perdre, même pour quelques secondes dans les courbes ensorcelantes des gazelles bien tracées, qui tombent sous mes yeux, top friands de «Belmoun».

Saint-Marc, 25 décembre 2012. Quatre jours, après que les Mayas se sont plantés quant à la fin du monde, j’ai décidé de me retrouver dans un bar. Histoire de boire une Prestige (notre bière de médaille d’or). Notre Lionel Messi en bouteille (Rires). C’était aussi l’occasion pour moi, de saluer de loin le passage du Père Noel qui, pour une autre fois, n’a pas visité Haïti cette année. Peut-être, viendra-t-il l’année prochaine ? Bref.

En effet, après avoir passé deux bières, je me suis apprêté à laisser l’espace, qui commençait à être rempli de gens. Soudainement, une fille, dans toute la splendeur de sa féminité, a fait son apparition à ce petit coin paisible, très fréquenté d’ailleurs par les jeunes. Élégante comme  à elle seule, elle n’a laissé personne indifférent. Waw !, a chuchoté mon cœur à mes oreilles.

Coïncidence heureuse. Elle vient s’asseoir sur un siège, pas trop loin de ma table. Disons, presqu’en face de moi. Circonstance oblige. J’ai commandé une autre bouteille. Une intelligente manière de me donner raison de passer plus de temps dans cet espace. Surtout qu’il y a certaines occasions, qui ne présentent qu’une fois l’an. Par ailleurs, je n’ai pas voulu non plus manquer cette opportunité de donner un peu de satisfaction à mes yeux.

Elle porte un jeans, qui épouse avec galanterie la forme modérée de ses fesses. Un petit corsage, quasi-transparent, mettant à l’honneur sa poitrine généreuse et ses seins bien arrondis. Elle a une chevelure abondante. Elle parait avoir du diamant dans ses grands yeux. Elle miroite comme les rayons perçants du soleil. Jésus-Marie-Joseph !

Taille de guêpe. Lèvres pulpeuses. Corps svelte. Regard perçant. Couleur brune pâle. Oswald Durant dirait de cette créature, un hymne  à la beauté pure. Ce soir-là, c’était le comble de la satisfaction pour mon regard. Je n’ai pas manqué une seconde de lui dévorer des yeux. Au point même que j’avais eu peur, qu’elle ne vienne pas me questionner sur mon attention trop soutenue pour elle. Ô c’était tellement appétissant pour mes yeux, pour mes sens.

Malheureusement, quand j’ai enfin décidé de lui rapprocher, un type, musclé comme ces athlètes qu’on voit chaque jour dans les combats de Boxe, vient de se mettre à ses côtés. Et dans toute son élégance de femme, elle s’est levée pour embrasser ce dernier.

Désolé, ce n’est pas à ce spectacle auquel je m’attendais franchement. Vexé, je repars tout de suite, mais avec mes yeux pleins de belles images de son corps-beau, car mon regard en a eu pour son compte.

Le titre de ce billet est, bien évidemment inspiré de la fameuse pièce classique de Jean de La Fontaine ; Le Corbeau et le Renard.

Osman Jérôme


Encore un autre carnaval en Haïti

Photo : Osman
Photo : Osman

Bamboches populaires. Ambiances musicales. Festivals gratuits. Durant ces derniers mois, l’haïtien «pleziyis» ne peut pas se plaindre du manque de défoulement. La corbeille de nos dirigeants en est remplie à être débordée. Et les bambocheurs n’ont pas manqué d’être servis. Par contre, certains diraient que ce ne serait  pas logique dans un pays, qui se bat à se refaire. Une population soumise aux affres d’une situation difficile à supporter. Cependant, ce serait loin de la volonté d’un autre groupe (amants de l’ambiance). Une jeunesse, qui ne se fait jamais prier pour répondre à moindres petits rendez-vous festifs. Comme si la vie (en Haïti), ne serait ce que ça. Désormais, c’est la politique du divertissement, dirait un journaliste.

Du carnaval tous les six mois. Peut-être c’est ce que veut la population ou c’est ce qu’elle mérite ?, s’est questionné un ami. Qui sait ! Et d’ailleurs, a témoigné un observateur, on ne pouvait pas s’attendre à mieux, quand la plus haute magistrature de la République est occupée par un musicien. Ancien président apprécié-contesté du Kompa Direct (musique dansante haïtienne). Avis qui, bien évidemment, ne sera pas partagé par certains autres. Mais, peu importe, on n’oubliera pas si vite les déhanchements spectaculaires du premier citoyen de la nation, SEM Michel Martelly, du temps de son fameux Sweet Micky, son nom d’artiste et également celui de son orchestre.

En effet, si les partisans du changement sont très amers contre le gouvernement pour un manque de vision, quant aux projets concrets de développement du pays, les amants du plaisir peuvent, ne pas se plaindre. Car seulement sept mois après le carnaval des fleurs (une nouveauté) organisé à Port-au-Prince, soit un après le carnaval des Cayes, déjà le rendez-vous du carnaval national est donné cette année au Cap-Haitien (la deuxième ville du pays) les 10, 11 et 12 février prochain. Donc, après la métropole Sud, maintenant c’est autour du grand Nord d’être le théâtre des plus grandes manifestations culturelles du pays ; le carnaval. Très beau geste de décentralisation, monsieur le Président.

Yon ayisyen, yon pwe bwa «istwa’n se idantite’n», tel est le thème autour duquel, vont se dérouler cette année les manifestations carnavalesques en Haïti, dont le centre d’attraction sera la cité christophienne. Même si, le ministre de la culture, monsieur Jean Mario Dupy a récemment déclaré que : «l’Etat haïtien n’a pas assez de fons disponibles pour l’organisation de ces activités culturelles». Ce qui sous-entend que, une fois de plus, le secteur privé doit s’impliquer d’avantage pour la pleine réussite de ces festivités, lesquelles permettront au peuple souffrant de se défouler, oublier pendant les trois jours gras, la précarité de la vie, qui lui guette avec atrocité. Suivez bien mon regard.

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Osman Jérôme


Trois ans après : Haïti lentement, sûrement

Photo: ACDI-CIDA
Photo: ACDI-CIDA

12 janvier 2010-12 janvier 2013. Cela fait déjà trois ans, depuis que la terre a mortellement tremblé en Haïti. Des milliers de morts. Des centaines d’handicapés. Des dégâts matériels incalculables. Point n’est besoin de revenir sur le triste bilan de ce tremblement de terre, ayant terrassé, pulvérisé la capitale haïtienne. Une catastrophe naturelle, qui n’a laissé presque rien debout sur son passage. Cependant, malgré certains efforts consentis, trois ans après le gros du travail reste à faire.

Des aides. Des dons. Des promesses. Durant ces trois dernières années, Haïti c’est un hit country, ayant accueilli de nombreuses personnalités  du monde politique international. Et ne parlons pas d’une belle pochette d’artistes de renommée mondiale, ayant foulé le tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture. Ils ont profité de notre beau soleil, joué dans nos différents clubs aux prix exorbitants. Tous, en signe de solidarité au peuple haïtien ? Si c’était vrai Seigneur !

Cependant, que l’on veuille ou non, la communauté internationale a dépensé beaucoup de fonds pour la reconstruction d’Haïti, après le séisme cataclysmique du 12 janvier 2010. Même si certains pensent que, ces millions ne sont pas toujours débloqués dans les meilleures des conditions. Surtout qu’entre l’Etat et les Organisations Non Gouvernementales (ONG), on ne sait pas trop, qui gère les fonds disponibles.

En effet, malgré cet état fait, des progrès sont enregistrés. Notamment, en ce qui a trait à la gestion des gens qui habitaient sous les tentes. Car selon un responsable d’une ONG, présent sur le terrain, 77 % des gens ont été évacués des camps. Dans un pays qui compte autant de problèmes structurels, ce n’est pas si mal, s’est-il réjoui.

Et par ailleurs, vu la vulnérabilité d’Haïti aux moindres catastrophes naturelles, notamment les ouragans, on ne devrait pas s’attendre à un miracle dans la reconstruction du pays. Même si l’on doit reconnaître aussi que, les dollars débloqués pourraient tout de même mieux servir, n’était-ce pas la méchanceté des dirigeants.

2010-2013 : trois années de débauche politique, de gaspillage économique. Trois années de survie, de «naje pou soti» (sauve qui peut) pour une population, qui se livre toujours à elle-même. Trois ans après, les résultats escomptés tardent encore à venir, mais un an, deux ans avant, on n’était pas là. Donc, on y arrivera sous peu. Voire que, le peuple haïtien a encore le courage et l’énergie psychologique de se tenir debout.

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Osman Jérôme


Quelles marques portez-vous

Chaussures Nike © Osman
Chaussures Nike © Osman

«Dis-moi, quelle marque que tu portes,  et je te dirai qui tu es.»

En effet, depuis la nuit des temps, de génération en génération, les hommes de toutes les cultures cultivent un certain goût pour le beau, et ont une préférence quant à ce qu’ils portent comme vêtements et chaussures.

Les générations passent, les styles se succèdent et les marques de vêtements ne cessent d’envahir le marché du shopping. Les fringues, les chaussures, les parfums, dépendamment de la marque, du temps et du style en vogue, ont marqué une époque dans la vie des gentleman.

Porter des vêtements et des chaussures de grandes marques, est parfois synonyme d’une certaine classe pour certains. Car je connais des amis qui, au détriment de certaines priorités, préfèrent bien soigner leur look. Supra, Gucci, AX, DG, Lacoste, Levis, Diesel, Ralph Laurent, Pierre Cadin, Jean-Paul Gauthier, Georgio Britini, Puma, Adidas, Nike, Converse, Louis Vuiton sont entre autres les marques que portent les jeunes de ma génération.

Se rendre à une quelconque activité sociale en Haïti, exige un minimum de protocole. Soirées dansantes, mariages, boites de nuit, communions, funérailles, etc. Tous ces milieux demandent une manière de vêtir. Et les plus branchés le savent très bien. Personne ne veut prendre son look à la légère. C’est la culture du beau et du «m’as-tu vu ?» de certains Haïtiens.

Par exemple à Saint-Marc, ville très réputée pour ses activités de loisir, celui qui se respecte, ne va pas se permettre de se rendre sous les projecteurs de G&C n’importe comment. Sinon, on risque se clouer sur un siège sans se lever. Et ne parlons même pas de Corsaire Night Club, de Grosse-Roche Beach, entre autres. Dans ces lieux de divertissement, on dirait qu’il est écrit dans la pensée des gens que : «Nul n’entre ici, s’il ne porte pas une grande marque».

Depuis quelque temps, on dirait qu’il y a une exigence sociale qui est faite pour ne pas s’habiller n’importe comment, ne pas porter n’importe quoi comme vêtements et chaussures, surtout si on sera en public. Sinon, avec vos pacotilles, vos vêtements et chaussures sans nom, vous risquez de vous faire ridiculiser. L’Haïtien le plus taquin vous qualifiera de « toutou ni » (torse nu), de « pye atè » (pieds nus). Donc, pour éviter toutes mauvaises blagues sur sa façon de se fringuer, on se trouve dans l’obligation de se mettre au diapason, à la mode. Même si parfois, c’est au prix incalculable de sa petite bourse.

Osman Jérôme


Je me souviens de cette ville

Desdunes (C) Marie-Ange Faro
Desdunes (C) Marie-Ange Faro

Un anniversaire, peu importe sa nature, a toujours une importance spéciale pour le fêtant. On s’offre, on reçoit des cadeaux. Et hier c’était mon anniversaire, je me suis offert ce billet. Un saut dans le passé de mon enfance.

«Qui conque oublie son passé est condamné à le revivre». En effet, le film de nos quotidiens, comme il se déroule sur l’écran géant de notre vie, est une collection de scènes et de faits divers. Un ensemble d’histoires. Des histoires qui pondent des souvenirs. De bons ou de mauvais souvenirs qui habitent nos pensées jusqu’à l’inactivité des neurones de notre cerveau.

Depuis quelques jours, je suis enveloppé sous le manteau froid de la nostalgie. La pendule de mes souvenirs tourne en permanence sur le passé de mon enfance. Je rêve trop de cette petite localité du département de l’Artibonite qui m’a vu naître et grandir.

Et dans cette galante aventure onirique avec le passé, ma mémoire se renoue avec plein de bons souvenirs, qui viennent débarrasser mes pensées, trop préoccupées par les soucis du présent et trop fourbu par les projets d’avenir.

Géographiquement, Desdunes fait partie des 15 communes étendues sur les  4984 km² du département de l’Artibonite. L’un des plus vastes du territoire national en thème de superficie.

Difficile de vous dire avec exactitude d’où vient le nom de Desdunes. Cependant, certaines informations feraient croire que cela est remonté à l’époque coloniale. Ce nom serait celui que portait un planteur colon français, riche propriétaire de plusieurs milliers hectares de terre dans cette zone d’Haïti où la terre est très favorable à l’agriculture. D’ailleurs, Desdunes, comme le département de l’Artibonite en soi, c’est l’agriculture, la plantation de riz, l’élevage des bétails. C’est l’amour et l’attachement à la terre cultivable.

Ici, presque tout le monde se reconnait. Car, comme pour répéter ma défunte grand-mère: »Desdunes est une famille, repartie en plusieurs maisons« . Donc, les gens se connaissent entre eux dans les «konbit» sur les plantations, sous les péristyles des «bòkò», dans les temples des églises, sous les toits des écoles, sur les terrains de football entre autres.

Hier. Desdunes, c’était le champ verdoyant, la ronde des enfants tous les soirs en pleine lune sous les arbres. C’était le cocorico des coqs qui réveille les paysans au fond de la campagne, le croassement harmonisé des grenouilles et des crapauds au font des lagons, la pétillante odeur du café noir de tous les matins, la délicieuse saveur de l’«akasan», la voluptueuse senteur du thé à la citronnelle qui s’évapore dans les «gòdèt», le plat du riz au «lalo» dont on en raffole.

Hô ! Desdunes. Quand j’étais petit, je me rappelle bien que c’était le roucoulement des pigeons dans les «kalòj», les rivières aux contours verdoyants qui arrosent les plantations, les frappements synchronisés des tambours, résonnant sous les péristyles des «bòkò»,les cohortes matinales des chrétiens protestants, le bruit assourdissant des moulins à riz, la lueur des lampes «tèt gridap» quand l’électricité y fait défaut le soir, le football pye atè (à pieds nus) de tous les après midi, les bandes à pieds(rara) des périodes pascales, dont la population ne négocie pas pour «5 kòb».

Ah, ne soyez pas étonnés, que ce fussent également des obscénités, des expressions grivoises quand deux «kotri» se battent ou se disputent pour un mec dont elles partagent à deux. Des sanglants affrontements quand des grands propriétaires terriens, communément appelés «Grandon» s’entre-tuent pour quelques hectares de terre.

Je me rappelle, à quelques pas de chez moi, il y avait une petite salle de ciné (si j’oserais utiliser le terme). Puisqu’il n’y avait que des bancs et un petit téléviseur et une vidéo cassette pour la diffusion d’une pléiade de films à succès de Bruce Lee, Jackie Chang, Jean Claude Vandamme, entre autres. Pour m’y rendre, je dois absolument tromper la vigilance de mes parents, sinon «se nad marinad». Je ne vais nulle part. Je ne peux m’empêcher de tordre de rire et de ronger de nostalgie en remémorant ces souvenirs.

Que de beaux et de bons souvenirs ayant marqué mon enfance, mon adolescence dans cette pittoresque localité, que j’ai voulus partager avec vous.

Osman Jérôme


R.I.P «Ti Ble»

Crédit Photo:  Osman

En effet, depuis déjà quelques temps, mon petit « Acer » bleu, dont la taille d’écran est 8.9, ne faisait presque pas signe de vie. Avant, il souffrait d’un grave problème de surcharge. Il commençait tout d’abord à prendre du temps pour se démarrer. Une heure pour lancer une page, une journée pour télécharger une photo. Et n’en parlons même pas d’un fichier audio ou vidéo. J’ai été reproché de trop emmagasiner sur le disque dur de  ce petit appareil, seulement d’une capacité de 160 Go.

Malgré toutes les injures, tous les mots dont il en a été victime, il était toujours mon plus proche ami. Mon plus franc collaborateur, sur quoi je pouvais toujours compter pour la préparation de mes travaux de l’école, le traitement des billets de mon blog, entre autres.

Maudite, soit une fois de plus, cette pluvieuse soirée au cours de laquelle, l’écran de «Ti ble», nom affectif attribué à mon premier mon ordinateur personnel, a été mortellement trempé.

En fait, vous vous demandez sans doute, où étais-je donc avec un outil aussi sensible et fragile sous une pluie? Hé bien, honteusement, laissez-moi vous dire que, ce soir-là, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, je me suis confortablement installé sur le toit de ma maison. Profitant d’une connexion de wifi «no limit» pour surfer sur le net.

Subitement, une forte pluie, accompagnée d’une rafale de vent, venant de où, je ne sais pas, m’a surpris, et m’a complètement mouillé. Mon chouchou n’a pas été épargné. Et depuis cette soirée cauchemardesque, l’écran de mon ordi porte un deuil.

Crédit Photo: Jérome Osman

La semaine dernière, j’ai été voir un technicien. Le cas s’est gravement détérioré. Maintenant, non seulement je dois changer l’écran endommagé, mais aussi installer un nouveau Windows, parce que l’autre est défectueux. Jésus-Marie-Joseph !

Changement d’écran et installation du nouveau Windows? Un nouvel ordinateur? Il me faut décider. La deuxième option serait bien évidemment plus élégante. Mais aussi plus coûteuse.

Entre temps, un Titanic  de remerciement à mes amis, qui mettent toujours leurs ordinateurs à ma disposition pour effectuer mes travaux, dont le traitement de mes billets notamment.

En attendant de me procurer un nouvel appareil, que l’âme de «Ti ble» repose en paix.

Sincères condoléances à tous ceux (blogueurs, étudiants, professionnels), ayant été déjà  attristés par la disparition douloureuse d’un outil indispensable dans leur vie professionnelle.

Osman Jérôme