L’horreur du 12 janvier
Haïti, mardi 12 janvier 2010. Il va être bientôt 17 heures sur Port-au-Prince. Lentement, le soleil décline sur cette ville bouillante et bouillonnante.
Plus de quatre ans après le puissant séisme du 12 janvier 2010, physiquement, Port-au-Prince porte encore les cicatrices du drame. Des maisons fissurées par-ci, des décombres par-là, la reconstruction est lente.
Derrière chaque photo, se cache une valeur esthétique. Des petits détails parfois difficile à saisir par nos sens physiques.Pour ceux qui s’y connaissent, la photographie est un art. C’est toute une passion pour les images. Comme Confucius et beaucoup d’autres, je suis convaincu que : « Une image vaut mille mots ».
Petit pays, grandes festivités. Du 27 au 29 juillet 2014, les friands des grandes foules ont été une fois encore servis. Des chars allégoriques. Des décibels à hauts débits. Des corps en sueur. Des hanches en mouvement. Des bousculades musclées. Port-au-Prince a piaffé pour oublier ses déboires.
Nouveau titre, nouvelle destination. Pour ce nouveau billet, je vous emmène avec moi au Champ-de-Mars, quelque part au cœur de Port-au-Prince. Ici, la vie a son sens. La chaleur humaine est contagieuse. Le divertissement est à revendre. Le charme y est. Tout simplement.
A l’instar de presque toutes les capitales du monde en posture inélégante, Port-au-Prince est une ville surpeuplée, surchargée et parfois même débordée. Dans les transports privés comme dans les transports publics, les gens s’évacuent à leurs activités quotidiennes. Outre les égouts à ciel ouvert, les petits marchands qui occupent anarchiquement les rues, les tas d’immondices qui entravent bien souvent le bon fonctionnement de la circulation, depuis quelque temps, les feux…
″Le cinéma c’est toujours mieux au cinéma″. Donc, on n’est nulle part si bien pour regarder ou assister à une projection d’un film que dans une salle de cinéma. Dans toutes sociétés constituées, le cinéma est une expression artistique de haute valeur. En tant que tel, le cinéma déniche des talents, crée des emplois, génère des fonds, mais exige aussi de l’investissement.
J’appartiens à cette génération dont les jeunes sont des friands des nouveautés, des accros aux slogans de la rue. Ici en Haïti, on s’adepte facilement aux néologismes qui envahissent agressivement notre parler du quotidien. Sans être trop branché, parfois, il m’arrive inconsciemment à faire usage de ces nouveaux slogans pour m’exprimer avec mes potes. En tout cas, c’est vraiment loin d’être un péché.