Osman Jérôme

La route tue et blesse, les chauffeurs aussi

Accident de voiture (C) pixabay.com
Accident de voiture (C) pixabay.com

À deux reprises, sur ce même espace, j’ai évoqué la problématique des transports en commun en Haïti. D’ailleurs, ce n’est pas sans raison que, l‘insécurité routière est l’une des premières causes de mortalité en Haïti. Le mauvais état des routes, l’irrégularité des feux tricolores (feux d’embouteillage), et bien sûr l’incompétence de certains conducteurs. Souvent, la vie des passagers se livre entre la main de la Providence.

Saint-Marc, vendredi 3 mai 2013, 8h du matin. Route nationale # 1, j’ai embarqué à bord d’un minibus HIACE en direction de Port-au-Prince. Inhabituellement, ils furent deux autobus à laisser la station à la même heure.

Au cours de la route, les deux appareils gardent un contact intime. Ils roulent à la même vitesse. Au début, ça avait l’air de rien. Mais le décor de la scène n’a pas pris du temps pour être changé.

En effet, d’une simple accélération, les deux chauffeurs se lancèrent dans une course à vive allure. Ce qui a mis en péril la vie des passagers montés à bord des deux véhicules. Malgré des conseils lancés par certains, notre jeune chauffeur a fait la sourde oreille. S’il ne souffre pas de la surdité ?  La compétition a bien duré quelques bonnes kilomètres.

Vous savez ? Les deux chauffeurs voulaient arriver en premier à la gare à  Port-au-Prince. Pourquoi ? Avoir la chance d’effectuer un autre voyage de retour à Saint-Marc. Economie oblige ! Mais où est le syndicat de chauffeurs qui gère cette affaire ?

 Accident manqué

Arrivés à Cabaret, soit à quelques minutes de la capitale, on a failli payer chèrement le prix de l’incompétence de notre conducteur. Tentant de devancer l’autre véhicule, il a manqué rentrer dans une mortelle collision avec un container rempli de marchandises, revenant de Port-au-Prince (direction opposée).

Dans un battement de cœur, et comme une seule voix, toute l’enceinte de l’appareil transportant se transforma en un lieu de prière. Tout le monde crie : anmwye, Jezi sove nou (Jésus sauve nous) !

Entre temps, je ne sais par quel manœuvre, le conducteur arriva quand même à réduire la vitesse de l’engin. D’ailleurs, sinon, ce serait tragique. Cependant, le côté gauche de l’autobus a été  quand même frisé par le poids lourd. Heureusement, il n’y a pas eu ni blessé, ni mort. Dieu merci.

Pour économiser quelques Gourdes (la monnaie locale), parfois, certains chauffeurs du transport en commun se défont tout bonnement de la raison. On peut bien se demander, si les hémisphères cérébraux de ces gens ne sont pas endommagés ? Ils ne se soucient point de la vie des passagers. Ils conduisent n’importe comment. Voire que la police routière peine encore à être effective en Haïti.

En 2013, sans mettre de la pression aux autorités, mais je crois, qu’il est de toute urgence d’équiper nos grands tronçons de cameras de vigilance ou de postes de surveillance. Ce qui aiderait bien à contrôler ce que font les chauffeurs. Sinon, la route continue encore à faire des victimes.

Jérôme Osman


Je blogue donc Je suis

 

Il y a environ deux ans de ça, non par le fruit du hasard, j’ai fait la connaissance du blogging. Et depuis, comme par incantation, il s’installe dans l’intimité de ma vie quotidienne. Comme si mes idées, mes réflexions, mes projets ne tournent que vers mes blogs, dont Le regard de Osman en particulier. Un spécialiste du comportement dirait que, je suis «blogaddicté». Car, non seulement j’aime écrire des billets de blog, je cultive aussi le plaisir de lire et de commenter les billets des autres blogueurs.

Sans vous le forcer, vous serez d’accord avec moi que, la vie est faite d’histoires. Toutes sortes d’histoires. Intéressantes ou bouffonnes. Grandes ou petites. Individuelles ou collectives. Et ces histoires sont faites pour être racontées et transmises de génération en génération. Donc, par peu importe le moyen, celui qui est capable de respirer, serait en mesure de parler de sa personne, de son entourage, voire même du monde. Donc, le contraire serait Ne pas Etre.

Photo: The Attorney Marketing Center

Avant même mon aventure dans le blogging, écrire (comme le conçoit le plus commun des mortels) a toujours été pour moi une activité de grande passion. Et cela a commencé vraiment tôt. J’écris, j’écris, j’écris sans cesse. En fait, loin de respecter certains principes de l’orthographe et ses bizarreries, j’écris des petites missives à des filles, je fais le portrait des animaux domestiques de la maison. Cependant, à force de grandir, j’ai fini par comprendre que, écrire (comme activité intellectuelle) demande une certaine exigence (orthographique, grammaticale, stylistique…). Ce n’est pas Nicolas Dagenais qui dirait le contraire. Pour ce, avec mes imperfections humaines, mes limites intellectuelles, je m’efforce toujours à faire mieux pour soigner mes textes.

Avant, j’avais une folle passion pour la poésie. La poésie versifiée bien entendu. En 2004, comme pour répondre aux attentes de ma mère, j’ai publié CRIS DE MON AME, un opuscule de vers, qui m’a quand même valu une petite popularité. Cependant, aujourd’hui, avec une certaine maturité acquise, je me demande si je savais vraiment ce que j’écrivais. Car en relisant ces textes, sans vous mentir, je faisais tout, sauf poésie. Rires !

Cliquez ici: Des Mots pour les Maux, vous ferez connaissance de quatre (4) poèmes que j’ai publiés, y en a deux (2) ans.

Ecrire donne sens à ma vie 

C’est loin d’accepter que la vie a un sens précis. Cependant, l’Homme, toujours à la conquête de son Être, de son Existence, cherche souvent à donner un sens à la vie—à sa vie pour être plus précis. Même si bien souvent, c’est de façon subjective. D’ailleurs, le sens même de la vie se modifie parfois avec le temps. Peut-être que, l’âge amène vraiment la raison ?

Certainement, je ne connais pas les prochaines scènes du théâtre de ma vie, ni quel sens aura-t-elle demain, mais aujourd’hui, jusqu’à preuve du contraire, je sais que le sens de ma vie ne tient qu’à mon stylo et mes claviers ; des outils qui me servent d’appui dans l’éjaculation de mes désirs, de mes points de vue, de mes frustrations, etc.

Disons en clair : si le but de la vie, c’est de la vivre, comme auraient avancé certains biologistes, eh bien, je vis la mienne à travers mes billets que j’ai toujours eus le plaisir de partager avec vous sur cet espace et ailleurs.

Ma vie est un blog, dont chaque expérience est un nouveau billet. Vous pouvez ne pas le croire, mais bloguer devient pour moi, ce que la superstition est pour l’Haïtien. Parfois j’écris sans savoir quoi écrire et même pourquoi écrire. Peut-être, c’est ce qui serait justement à la base de cette motivation non stop d’écrire.

Par ailleurs, je sais que, la finalité de certains de mes récits, peut ne pas être ce que certains auraient souhaité lire, mais je suis quand même heureux d’accomplir mon devoir de m’exprimer. Car le fait de pouvoir bloguer, pour moi, cela sous-entend que je suis, donc j’existe. Et ma vie a un sens.

Jérôme Osman


Eaux en sachets, Ô inquiétude !

Crédit-Photo: Jérome Osman
Crédit-Photo: Jérome Osman

La question de l’eau potable en Haïti, est un sujet très sensible et complexe à la fois. A Port-au-Prince comme en provinces, la population ne peut pas se payer le luxe de compter sur l’Etat pour s’approvisionner en eau traitée. D’ailleurs, on peut même se demander, s’il existe une institution de l’Etat, chargée de régulariser la question de la distribution et de la vente de l’eau potable dans le pays ?

Tout le monde se débrouille à sa façon. On boit comme on peut. Donc, quand on ne boit pas ce qu’on doit, on boit ce qu’on a. Et ce, peu importe les risques sanitaires.

Dlo se la vi (l’eau c’est la vie). Ce refrain est très populaire en Haïti. C’est entre autres, une forme de pub, qui sert de mobilisation, invitant les gens à ne pas faire gaspillage de l’eau qui coule dans leurs robinets, et surtout à faire attention aux eaux qu’ils consomment. Car, si l’eau, dans un contexte général se réfère à la vie, dans un autre sens plus restreint, l’eau que l’on consomme peut se coûter aussi la vie. Surtout  quand elle n’est pas bien traitée.

 Invasion des eaux en sachets

Crédit-Photo: Jérome Osman
Crédit-Photo: Jérome Osman

Cela fait quelque temps déjà, on assiste à l’arrivée incessante d’une pléiade de petits sachets d’eau sur le marché commercial local. Des gens, pour la plupart des ados, se promènent sous le soleil des quatre (4) coins du pays avec un sac sur tête ou porté de la main, criant sans cesse dlo pyas, dlo glase. Et parfois, dans un cillement de paupières, le produit est écoulé. A regarder l’ampleur grandissante de cette activité commerciale, on dirait que, la rentrée économique n’est pas si mauvaise pour les producteurs et les marchands.

Certains sont des produits locaux, d’autres sont importés. Ils portent toutes sortes de noms. Et peu importe la marque de fabrique, toutes ces eaux sont scellées « traitées et purifiées par osmose inverse ». Comme pour certifier qu’elles sont potables ?

Entre-temps, certains membres de la population ont été déjà hospitalisés après avoir seulement consommé quelques gouttes de ces eaux. Mais en réalité, qu’il y a-t-il de véracité dans la qualité de ces produits? A quel contrôle, que ces eaux ont été soumises avant d’être distribuées sur le marché ?, se questionnent certains observateurs. «La distribution incontrôlée de ces eaux représente un menace pour la santé de la population», a lamenté une dame dans un autobus de transport en commun aux Gonaïves.

Distribués à des prix rabattus (soit à 1 GHT, 2 GTH), certains de ces petits sachets d’eau (s’ils sont utiles, font beaucoup de mal que de bien aux consommateurs).

Maintenant à qui la faute ? Aux responsables qui ne font presque rien pour résoudre la problématique de l’eau traitée en Haïti, ou à la population qui se livre à elle-même ? En tout cas, en attendant que les responsables prennent leurs responsabilités pour régler le secteur de l’eau potable en Haïti, la population est invitée à se méfier de l’eau qu’elle consomme, surtout ces eaux en sachets.

A bon buveur, salut !

Jérôme Osman


A quoi sert la virginité d’une fille en Haïti ?

Copyright: gandisha
Copyright: gandisha

La société haïtienne serait, en bonne partie, très conservatrice à certaines normes traditionnelles. Hier, la virginité d’une jeune demoiselle était classée dans la catégorie des choses sacrées. Le culte de la virginité a été très rependu sur le pays, notamment dans les milieux ruraux. A l’époque de mon père, qui est la de la génération 60-70, le mec qui se respecte, cherche souvent à se donner en mariage avec une demoiselle, dont la pelouse n’est pas encore foulée par aucun autre joueur. Cela incarna tellement une fierté, un honneur, un respect. Non seulement pour le jeune homme, mais aussi pour la fille et sa famille.

Si pour certains mecs de ma génération, enlever la virginité d’une fille, est une rare occasion dont il ne faut jamais se manquer. Surtout que certaines croyances (haïtiennes) porteraient à croire que la fille reste toujours amoureuse de celui qui l’a dépucelée. Stéréotype ? Continuons notre sujet. Pour d’autres, c’est une lourde responsabilité. Donc, très souvent, ils préfèrent abandonner une relation après avoir appris que la conjointe est encore vierge.

 L’affaire Daphné

Daphné a 22 ans. Au-dessus de son âge, elle parait une jeune dame, fraichement mariée. Elle est d’une gentillesse et d’une élégance très rares. Elle est d’une famille plus ou moins aisée. C’est une fille à parents, ayant grandi sous les yeux vigilants de papa et maman dans lakou bare.

En fait, Daphné, c’est le prénom prêté à cette belle camarade de classe, qui ne s’appelle pas vraiment ainsi. Cette politique, est d’éviter qu’elle soit vitement reconnue par son vrai nom.

En effet, récemment, j’ai eu une longue et frissonnante conversation avec cette collègue étudiante. Elle peinait beaucoup à retenir ses grosses larmes, en me comptant une histoire qui, pour une raison ou une autre a fait monter le taux de mon adrénaline.

Elle est sur le point de rompre avec son amant, après que ce dernier vient de confirmer qu’elle est encore vierge. Et, c’est le deuxième épisode similaire de sa vie de femme en moins de quatre ans. Personnellement ce n’est pas la perte qui m’intrigue dans tout ça, mais c’est plutôt la cause.

Pantelante, au point même d’être déconnectée de son monde, elle m’a avoué que sa virginité était à l’origine de la rupture douloureuse de sa première aventure avec un mec, dont ses parents, trop exigeants ne tolérèrent pas. A cette époque, la demoiselle avait 18 ans, et était sur le point de boucler ses études classiques. Malgré les interdictions formelles de ses protecteurs, elle a courageusement bravé tous les obstacles pour maintenir en vie cette relation, sa toute première. Ils étaient comme Roméo et Juliette, m’a-t-elle ajouté en substance. Mais malheureusement pour elle, ce lien sentimental allait se terminer en queue de poisson. La cause ? Sa virginité.

De cette scène choquante, la jolie gazelle a gardé d’horribles souvenirs. Elle était à quelques pas d’un choc traumatisant. Rien ne lui intéressait. Elle s’est replié dans la coquille de sa souffrance à peine vivable.

Traumatisée, elle a cru pouvoir mener sa petite vie, sans tomber amoureuse de quelqu’un d’autre. Mais qui a dit que : « Le cerveau des femmes est comme une bougie allumée au désert des vents ». En tout cas.

Notre amie a un mec qui lui faisait la cour depuis tantôt deux ans, m’a-t-elle craché avec sa gorge enrouée. Mais toujours choquée par la première scène, elle a dû résister à maintes reprises par peur de ne pas revivre le même cauchemar de John, son premier amour. Cependant, peu de temps après, elle allait finir par tomber sous le charme de Peter, à qui elle sortait depuis quelque temps.

Voulant éviter d’être victime comme dans le premier cas, mademoiselle a explicitement raconté à son chéri qu’elle gardait encore sa virginité de femme. Donc, son surnom est Viergina. Mais, ce dernier, par incrédulité, refusait tout bonnement de croire avant toutes preuves évidentes. Il est très philosophe, hein.

Ses yeux rougis comme le cramoisi, son front suant, son beau visage défiguré, son corps tremblant, sans trop vouloir rentrer dans les moindres faits de son premier rapport sexuel avec son copain, elle m’a dit tout bas qu’elle serait sur le point de perdre son deuxième Adam, toujours pour la même cause ; sa virginité qui, ne lui sert pas pourtant d’honneur, mais de malheur.

Enfin, analysant à la loupe le cas de Daphné, vous vous demandez peut-être, quel espoir pour les   pucelles de ma génération ? Là, c’est le comble du paradoxe. Puisque, pendant que certains repoussent leur conjointe-vierge, d’autres les recherchent avec bougie à la main. Et ce pour fonder un foyer. Ô que j’aime tellement cet aspect de la vie !

Par ailleurs, ce qui est certain dans tout ça, c’est que le mythe de la virginité est censé tomber en Haïti. Donc, les choses anciennes sont passées et voici toutes choses sont devenues autrement.

Osman Jérôme


Dakar, j’ai raté la formation!

Mondoblog-dakar-2013 (Crédit Photo: Mondoblog)
Mondoblog-dakar-2013 (Crédit Photo: Mondoblog)

Au moment où des tonnes de beaux titres arrivent pour reporter le fameux séjour à Dakar, ce billet peut, ne pas être, celui auquel on s’attendait. Cependant, après une simple lecture, vous comprendrez que, en réalité, je ne pourrais faire mieux que ça.

En effet, même si c’est frustrant, inacceptable, inconsommable ce qui m’était arrivé, mais je ne peux me permettre le luxe de ne pas y revenir. Même pour servir de témoignage.

On connaissait l’info depuis déjà quelque temps. Du 6 au 14 avril 2013, l’équipe de Mondoblog-RFI séjourne au Sénégal, notamment à Dakar pour une semaine de formation pour une cinquantaine de blogueurs de la plateforme.

Quelques jours avant la tenue de l’activité, comme la consécration aux Oscars, la divulgation de la liste des 51 blogueurs retenus a fait sensation. Je n’aime pas trop l’expression buzz, mais c’était comme un boom.

Plus de mails secrets. Maintenant tout le monde sait qui on va rencontrer à Dakar, avec qui on posera pour des photos-souvenirs. Bref. Tout le monde en avait hâte de voir tout le monde. Les publications sur Facebook, les tweets servent de témoignages éloquents.

Alors, si vous aviez pu scruter la fameuse liste des 51 privilégiés, vous auriez sans doute remarqué mon nom placé tout juste avant celui de René Jackson. Je remercie une fois de plus les administrateurs de Mondoblog, notamment Ziad d’avoir donc pensé à moi pour cette aventure.

Madame, monsieur, comme tous les autres sélectionnés, j’ai été saisi  d’une impatience débordante de voir arriver ce jour J. Chaque jour écoulé me parait comme une victoire. L’attente était tout bonnement irrésistible. Cependant, loin de toute espérance, du 6 au 14 avril dernier, j’étais partout, sauf à Dakar avec mes collègues blogueurs.

 Un visa Schengen (inutile)

Mon visa Schengen
Mon visa Schengen

En République Dominicaine, il n’y a pas de représentation diplomatique sénégalaise. Donc, pour l’obtention d’un visa sénégalais, je me suis renseigné auprès de l’Ambassade de France à Saint-Domingue. Comme Wilney l’a fait d’ailleurs en Haïti qui, non plus n’a pas de représentation diplomatique sénégalaise.

Tout compte fait, accompagné de ma lettre d’invitation (indiquant clairement où je vais, le motif de mon voyage et la durée du séjour), je me suis rendu à l’Ambassade de France. Comme espéré, on m’a indiqué le processus à suivre.

J’ai vite mis les administrateurs de Mondoblog au courant, et ils n’ont pas tardé à m’envoyer les documents nécessaires (billets d’avion, assurance médicale, lieu d’hébergement, entre autres). Sur tous ces papiers, il est dit noir sur blanc que, du 6 au 14 avril, je serai à Dakar (Sénégal).

En effet, mon premier rendez-vous formel à l’Ambassade a été manqué. La faute ? Il se posa un problème avec l’itinéraire de mes vols. Car avant, il était question que je transite par les Etats-Unis et le Maroc. Etant donné que je n’ai pas (encore) un visa américain sur mon passeport, on (la personne qui m’a reçu) m’a dit que, ce ne sera pas possible. Donc, je dois changer de parcours. NB : comprenez bien que la dame qui se tenait debout derrière sa vitre, sache bien quelle a été ma destination finale. A moins que c’était dans ma pensée ?

Sans tarder, le parcours a été modifié. Ce n’est pas sans aucun frais, hein ? Au lieu de New-York, je ferai escale à Paris. Ok. Maintenant, tout est prêt pour un autre rendez-vous à l’Ambassade de France, située à 8h (aller-retour) de ma ville. Mais comme si ce n’est rien. La motivation était bien plus grande.

Jeudi 28 mars, 11h du matin, me voici à nouveau dans ce vaste bâtiment où sont logés les représentants de la diplomatie française en République Dominicaine pour le dépôt de mes pièces. Moins concentré comme avant, j’attendais mon tour. Et c’est arrivé. C’est le monsieur de la dernière fois ?, m’a lancé la même dame. J’ai répondu par un oui bien sec. Vous avez modifié le parcours ? Oui madame (avec un sourire forcé). Permettez-moi vos documents s’il vous plait.

Alors, comme il ne me manquait rien comme documents à soumettre, tout s’était bien passé ce jeudi saint. Et avant de partir, elle m’a filé un reçu, indiquant mon prochain rendez-vous pour venir retirer mon passeport. Chose un peu rare, ce dernier rendez-vous coïncidait au jour même de mon voyage. Mais il n’y avait pas de soucis puisque le rendez-vous était à 9h et le vol à 21h.

Jeudi 4 avril, effectivement on m’a remis mon passeport avec un visa Schengen qui, malheureusement ne m’a servi à rien, sinon occupé (inutilement) une page de mon passeport, qui n’en reste pas trop d’ailleurs. Ce visa Schengen est inutile puisqu’il n’a pas pu me permettre de fouler la terre sénégalaise pour participer avec mes autres amis mondoblogueurs à cette importante semaine de formation d’initiation au journalisme et aux outils numériques.

L’Ambassade de France devrait, non seulement m’octroyer le visa Schengen pour le transit en Europe, mais également un visa sénégalais pour le voyage (si vraiment c’était à eux de me le livrer).  Ce qu’on n’a pas fait en tout cas.

 A qui la faute ?

Certes, c’est peut-être difficile à accepter, mais c’est déjà produit. Cependant, loin de chercher à culpabiliser qui conque, mais n’empêche que certains se demandent ; qui serait responsable de cette gaffe ? Aux organisateurs qui m’ont envoyé tous les documents nécessaires ? A moi, qui ai toujours pris le soin d’être à l’heure à tous les rendez-vous, expliqué clairement le but de ma démarche ? Ou aux gens de l’Ambassade qui, semble-t-il n’ont pas compris ou n’ont pas lit probablement mes documents, spécialement la lettre d’invitation ? A vous de faire une idée, hein !

Malgré tout, loin de toute frustration de n’avoir pas pu faire le déplacement, je ne peux pas terminer ce post sans faire un clin d’œil bien mérité à tous ceux (administrateurs de la plateforme et amis mondoblogueurs) qui, depuis Dakar, n’ont cessé de m’envoyer plein de messages de réconfort.

La page de Dakar est tournée, ce n’est partie remise pour une autre occasion. Et l’aventure se poursuit.

Osman Jérôme


Bienvenue au festival de Saint-Marc

Crédit Photo: Harry Luc

Depuis déjà cinq ans, il est fini par devenir une habitude, que les fêtes patronales de Saint-Marc bénéficient d’un festival : Festival Mizik Saint-Marc. Et cette année encore, à l’ occasion des activités marquant les 318 ans de fondation de la ville, les festivaliers seront bien servis.

En effet, du 19 au 12 avril prochain, la Rue Christophe (fraichement rénovée) accueillera en grande pompe la cinquième édition de cette manifestation socioculturelle, qui se veut une vitrine promotionnelle pour vendre les potentialités touristiques de la cité Nissage Saget.

Comme par le passé, ce nouvel épisode du Festival Mizik Saint-Marc servira de prétexte pour danser au son et aux rythmes d’une dizaine d’artistes et groupes haïtiens de grande renommée.

Par ailleurs, à part le côté festif, les responsabls de HandzUp group veulent aussi profiter de cette occasion pour offrir une série de conférences au profit des jeunes des quatre coins de la ville. Histoire de renforcer la capacité de ces derniers et de les inciter également à l’action, à en croire Harry Luc, l’un des organisateurs de ces manifestations sociales et culturelles.

Comme pour perpétuer dans la tradition, cette année encore, les organisateurs attendent les pèlerins et les festivaliers en grande foule, pour le plein succès de  l’évènement, qui est à sa cinquième édition.

Jérôme Osman


Embargo électrique

Ligne électrique (C) pixabay.com
Ligne électrique (C) pixabay.com

Sans trop grand risque de se tromper, BlackBerry et Black-out seraient les deux Blacks les plus populaires actuellement en Haïti. S’il vous plait, ne me demandez pas lequel le plus apprécié des deux ? En effet, pour le meilleur et/ou pour le pire, ces deux blacks s’installent confortablement dans les intimes salons d’une bonne tranche de la famille haïtienne.

Dans ce nouveau billet, on ne va pas revenir sur le phénomène BBM. On s’attardera plutôt sur ce rationnement d’énergie électrique, trop courant en Haïti. Situation qui, semblerait-il n’est pas sur le point d’être améliorée. Et ce, en dépit de diverses promesses de l’actuel gouvernement.

En Haïti, comme dans tous les pays du monde, il y a une instance qui s’occupe de la gestion et de la distribution de l’énergie électrique. Ici, elle porte le nom de l’EDH, définit comme Électricité d’Haïti. Cependant, ironiquement, l’institution se fait changer de nom par la population qui la qualifie de BD’H (Black-out d’Haïti). Donc, comprenez bien que, cette boite publique, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, a failli à sa mission.

En ville comme à la campagne, à Port-au-Prince comme en provinces, la popularité du phénomène black-out  n’a rien à envier au tube planétaire Gangnam Style. L’Electricité d’Haïti (EDH) ne répond vraiment pas à ses tâches. Et quand, entre l’EDH et les membres de la population, le courant ne passe pas, ça donne tout bonnement des manifs. Parfois de haute tension, suivant l’intensité des mécontentements.

A l’instar d’une bonne partie du territoire national, la ville de Saint-Marc n’est pas exempte de cette pénible situation. Certains quartiers de la ville restent parfois une semaine sans qu’une ampoule électrique soit allumée dans la maison des abonnés de l’ED’H. Ces derniers qui, malgré cet état de fait, doivent continuer à payer pour ce service, auquel ils bénéficient pas.

La situation est critique. La sortie de l’impasse parait un défi de grande taille. En effet, pour vivre dans cet embargo électrique, la population, selon le niveau économique des gens, court à d’autres moyens : groupe électrogène, panneaux solaires pour les plus capables. Lampes à kérosène, bougies pour les plus faibles. L’Haïtien aime vivre. Mais dans la lumière.

Électricité 24/24, tel a été le miracle promis récemment par l’actuelle équipe gouvernementale. Comme si le peuple n’en a pas assez de ces promesses. Heureusement que la population commence par avoir les yeux ouverts. Donc, ne se laisse plus duper par des paroles tafia des responsables-irresponsables.

Au fait, loin de demander à ED’H de se rappeler de son devoir, mais je pense que, le problème de l’énergie électrique est trop courant en Haïti.

Osman Jérôme 


Bientôt mon mariage

Wedding : pixabay.com

Pas de plaisanterie. Encore moins un poisson d’avril. C’est du sérieux hein. Madame, monsieur, visiteurs fidèles de ce blog, aujourd’hui c’est avec infiniment de joie que je tiens à vous communiquer ce message. Un message de rêve et d’amour.

Loin de toutes formalités et les normes requises, par ce billet, j’ai le plaisir de vous annoncer la nouvelle de mon mariage. Croyez bien à vos yeux. C’est peut-être très drôlette comme information, pas vrai ?  Hé bien oui, je vais me marier.

Bon, je m’attends à ce que cela suscite bien évidemment des peines. Mais je ne peux rien contre. Ma dissidence avec le monde des célibats est proche. Au fait, si une admiratrice se sent offensée, je décline toutes responsabilités. Désolé hein.

Après maintes réflexions, j’ai fini par comprendre que, mener une vie de solitude dans ce monde de stress, de frustration serait un crime. Etre célibat à mon âge serait un suicide. Dieu n’aurait pas crée une aide semblable à l’homme. Répondez-moi ? En tout cas, je ne sais pas pour vous messieurs, mais moi, je suis trop harassé d’être seul dans mon lit. Surtout quand il fait froid.

Loin de toute envie de mener une vie de polygamie à l’instar de mon frère togolais Aphtal, depuis quelques jours, j’ai résolu que le célibataire n’est pas fait pour un jeune plein de projets comme moi. Par conséquent, il me faut rapidement cette complémentarité humaine. Trouver enfin cette pierre qui manque à mon édifice. D’ailleurs, ce vide (mariage) résonne trop en moi ces derniers temps.

Les préparatifs

La future épouse est déjà là. L’exquisité de sa personne est très recherchée. Elle est dotée d’une politesse raffinée. Vous la connaissez ? Peut-être pas. Mais, croyez-moi, elle est belle comme elle seule. Elle est de cette catégorie de Corps-Beau, capable de faire déborder le taux de testostérone de n’importe qui, n’importe quand.

Ô la fille est impatiente de se voir dans cette longue robe blanche, qui lui servira de prétexte de se faire appeler Madame Osman. Rires ! Et moi aussi, j’ai une folle envie de filer ce smoking noir à rayures, importé par l’un des témoins du mariage. Je vous promets quelques images de la cérémonie.

En effet, comme pour respecter la tradition, quelques cartes d’invitation sont déjà destinées à une poignée d’amis des deux familles. Pas trop de monde en tout cas. D’ailleurs, ce sera notre (elle et moi) mariage. Pas celui de ceux qui ne viendront que pour la réception, ou pour chuchoter sur la qualité nos vêtements du jour.

Par ailleurs, contrairement aux souhaits de nos parents, il n’y aura pas de réception. Sinon un vin d’honneur pour le plaisir des invités. Notamment ceux qui ont des voitures privées pour se rendre à Moulins sur mer après la cérémonie nuptiale.

Par ailleurs, c’est également dans ce somptueux cadre que ma dulcinée et moi passerons nos premières nuits de lune de miel. Ô que je ne peux plus attendre cette date !

Et la surprise 

Mais qui aurait cru, que je serais déjà trop prêt pour me donner en mariage, hein ? Madame, monsieur, parlant de lune de miel, c’était justement à cette étape qu’a pris fin cette aventure onirique. Chouette !  Tout le contenu de ce récit n’est qu’un conte-rendu de mon long sommeil d’avant-hier soir. C’était beau, intéressant, mais soudainement, je me suis sursauté dans ce long rêve interminable. Comme pour me signaler que, le temps n’est pas encore propice pour ces genres d’engagement.

Donc, vous aviez certainement raison d’avoir fait peu de foi à la véracité de mon annonce. Cependant, même si cela prendra un peu de temps, vous aurez quand même un jour la bonne annonce. Entre temps, si vous vous connaissez dans l’interprétation des rêves, n’hésitez surtout pas à me laisser vos impressions, sinon j’appelle à Sigmund Freud.

Osman Jérôme


Démocra-tweet

Social Media Twitter: pixabay.com
Social Media Twitter: pixabay.com

Besoin de communiquer. Rapprocher virtuellement les quatre bouts du monde. Madame, monsieur, comme par enchantement, les réseaux sociaux sur Internet envahissent l’intimité des gens. Et non comme par le fruit du hasard, ils s’imposent dans notre quotidienneté. Pour une raison ou un autre, chacun en fait usage. Bon ou mauvais. Mais l’essentiel c’est d’être sur le réseautage social du monde.

Outils par excellence de communication, véritables lieux de rencontre et de divertissement, pour le meilleur et pour le pire, les réseaux sociaux façonnent la vie des internautes. Sur ces espaces virtuels, tout se dit, tout se passe, tout se fait. Ici, on s’informe, on se forme. On se transforme, on se déforme. On se défoule, et on règle aussi ses comptes avec ses adversaires. Bref.

Actuellement en Haïti, certains animateurs de radio se prennent souvent pour des superstars. Des petits dieux en personne. Si ce n’est pas la société elle-même qui les ont fabriqués ?

En effet, aujourd’hui à Port-au-Prince, rares sont les quelques hommes de micro qui ne sont pas en polémique avec d’autres confrères. La polémique, peu importe la nullité, voilà ce qui fait parfois la popularité de certains hommes de média en Haïti. Par conséquent, les ondes des radios se transforment en des terrains de guerres verbales pour certains.

Désormais, mis  à part les antennes des stations de radio, les animateurs challengeurs se ruent sur les réseaux sociaux, dont Facebook et Twitter notamment pour se lancer des flèches. Des flèches à pique, des flèches venimeuses. C’est ainsi que la semaine dernière, je suis tombé sur des tweets, ô combien provocants. Deux animateurs de radio très connus à Port-au-Prince se sont donnés dans un clash très musclé.

Peu de temps avant, les deux étaient de bons amis. D’ailleurs ils se sont abonnés sur Twitter.  Mais leur métier d’hommes de micro les a  transformés en des ennemies. Vedettariat oblige.

Identifions nos deux hommes par A et B. A est un pédent au seuil de l’hystérie, dirait un spécialiste du comportement.  En quelques mots, il n’a pas manqué de faire usage de toute la vantardise qu’on le reconnait pour tirer à boulets de cannon sur son compétiteur du moment identifié comme B dans ce billet. « Pour avoir fréquenté l’établissement Z, je ne serais pas compté parmi cette bande de médiocres qui pollue la FM à Port-au-Prince« . J’espère avoir été à la hauteur de vous permettre d’avoir au moins une idée du contenu de ce premier message tweeté par A. Le message parait un peu vague, mais il a son destinataire.

Chers lecteurs, comme dans un bon clasico  Real-Barca, l’autre camp n’a pas tardé à réagir. Egalement sur son compte Twitter, B ne va pas avec le dos de la cuillère pour répondre à A. « Si vraiment tu as été à tel établissement qui, effectivement, a produit de belles têtes dans le milieu, c’est que tu as été sous les bancs. Tu n’as pas fait honneur à ton école« . Comme pour reprendre l’essentiel de ce tweet qui se veut une réponse au premier. Telle lettre, telle réponse, dirait-on.

En effet, avec des verbes ronflants, des expressions obscènes, des mots pleins de grivoiserie et d’injures, les tweets se sont échangés avec cruauté entre les deux taureaux. Ce, sans aucun respect pour les abonnés. Donc, c’est la liberté d’expression, la démocratie sur Twitter.

Dans la foulée, il parait que quelqu’un a bien voulu calmer le jeu. Mais sans trop grand succès au dernier regard. Car l’un d’eux était bien clair : « son compte lui est perso. Par conséquent, il  y publie ce  qu’il veut, comme bon lui semble. Donc, si le contenu de ses publications dérangent un abonné, que ce dernier fasse l’essentiel ». A bon entendeur, à vos clics.

Personnellement, sans être incrédule, j’étais bien loin d’imaginer de telles pratiques sur Twitter. Voire qu’il s’agit de deux personnages qui devraient être de bons modèles d’exemple. En tout cas, sans vouloir crier aberration, je pense que, les réseaux sociaux sur internet pourraient bien servir à d’autres fins plus utiles. Mais que faire, c’est la démocra-tweet.

Osman Jérôme

 


Commerces illicites

Commerces illicites (C) Osman
Commerces illicites (C) Osman

Des CD de musiques, des DVD de films piratés. Des posters, des magazines aux contenus érotiques, des stimulants, des préservatifs, des articles sexuels sont exposés en plein jour à Port-au-Prince. Et, cette activité commerciale se déroule aux yeux et aux nez des autorités compétentes, dont les faibles mesures sont loin d’être effectives pour éradiquer ce phénomène, en plein boom dans notre société.

Depuis quelque temps déjà, on assiste passivement au développement agressif d’une pratique pour le moins inquiétant dans certaines grandes villes du pays, dont Port-au-Prince en première page : la vente des CD de musique et DVD de films sur les trottoirs. Les places publiques, les stations de tap-tap, sont certains points de repère où sont joliment arrangées ces productions audio et vidéo. Les habitués du Champ-de-Mars, de Carrefour de l’aéroport à Delmas, de la place Philippe Guerrier à Saint-Marc peuvent mieux en témoigner.

Dans cet environnement, souvent très bouillonnant par le son de la musique, les œuvres de nos artistes locaux et ceux de l’extérieur sont liquidés à des prix très ou même trop rabattus. Ce qui attire bien évidemment les consommateurs des petites bourses. Par exemple : entre 25 à 50 HTG on se procure du nouvel album de A, vendu cependant à 500HTG dans les disquaires. A 50 HTG on s’achète le dernier film de B, fraichement sorti dans les salles.

De la pornographie 

En effet, dans la surface de ces petits bacs, des posters pornographiques, des DVD X sont exposés. Et des séquences sont tournées sur des petits lecteurs de vidéo portables pour la délectation de l’acheteur, qui veut s’assurer du contenu du produit dont il va se payer. De vrais sex-shops ambulants.

Des scènes qui se tournent publiquement au regard des passants, parfois très sidérés par l’aspect immoral de cette activité. «Tout moralite yo ale», (il n’y a plus de moralité), a hautainement fulminé une dame. Cette blonde d’une cinquantaine d’années n’a pas mâché ses mots pour manifester son dégoût face à cette dérive sociétale.

Ce qui est pire, face à la propagation immorale de cette plaie, qui ronge sournoisement notre société, les autorités concernées paraissent impuissantes. Elles ont pris des mesures de «dife pay mayi» (mesures éphémères), qui n’ont fait ni chauds ni froids aux vendeurs de ces produits piratés. Ces derniers qui affirment s’adonner à cette pratique pour gagner leur vie. Et d’ailleurs, leurs articles sont très sollicités.

«Ce n’est pas une belle activité ; s’exposer publiquement avec des stimulants sexuels, des posters et des DVDs pornographiques, ce qui peut inciter les jeunes à une sorte déviation sexuelle« , a consciemment reconnu Robert, ce jeune de 22 ans, installé à l’angle de l’Autoroute de Delmas et Delmas 31. « Mais pour l’instant, il n’y a que ça qui me permet de vivre« , a conclu ce jeune père d’une fillette de tois ans.

En effet, on se désole de constater que rien de concret n’est encore envisagé pour éradiquer cette pratique et bien d’autres encore, qui stimulent nos jeunes à la dépravation, à la déviance sociale complète.Car, et les commerçants et les consommateurs font vaguement leurs transactions sans s’inquiéter de la dangerosité morale de cette activité, susceptible d’induire notre jeunesse dans la perversité absolue. On a besoin de se ressaisir rapidement. Le malheur frappe déjà à nos portes.

Osman Jérôme