Je blogue donc Je suis
Il y a environ deux ans de ça, non par le fruit du hasard, j’ai fait la connaissance du blogging. Et depuis, comme par incantation, il s’installe dans l’intimité de ma vie quotidienne. Comme si mes idées, mes réflexions, mes projets ne tournent que vers mes blogs, dont Le regard de Osman en particulier. Un spécialiste du comportement dirait que, je suis «blogaddicté». Car, non seulement j’aime écrire des billets de blog, je cultive aussi le plaisir de lire et de commenter les billets des autres blogueurs.
Sans vous le forcer, vous serez d’accord avec moi que, la vie est faite d’histoires. Toutes sortes d’histoires. Intéressantes ou bouffonnes. Grandes ou petites. Individuelles ou collectives. Et ces histoires sont faites pour être racontées et transmises de génération en génération. Donc, par peu importe le moyen, celui qui est capable de respirer, serait en mesure de parler de sa personne, de son entourage, voire même du monde. Donc, le contraire serait Ne pas Etre.

Avant même mon aventure dans le blogging, écrire (comme le conçoit le plus commun des mortels) a toujours été pour moi une activité de grande passion. Et cela a commencé vraiment tôt. J’écris, j’écris, j’écris sans cesse. En fait, loin de respecter certains principes de l’orthographe et ses bizarreries, j’écris des petites missives à des filles, je fais le portrait des animaux domestiques de la maison. Cependant, à force de grandir, j’ai fini par comprendre que, écrire (comme activité intellectuelle) demande une certaine exigence (orthographique, grammaticale, stylistique…). Ce n’est pas Nicolas Dagenais qui dirait le contraire. Pour ce, avec mes imperfections humaines, mes limites intellectuelles, je m’efforce toujours à faire mieux pour soigner mes textes.
Avant, j’avais une folle passion pour la poésie. La poésie versifiée bien entendu. En 2004, comme pour répondre aux attentes de ma mère, j’ai publié CRIS DE MON AME, un opuscule de vers, qui m’a quand même valu une petite popularité. Cependant, aujourd’hui, avec une certaine maturité acquise, je me demande si je savais vraiment ce que j’écrivais. Car en relisant ces textes, sans vous mentir, je faisais tout, sauf poésie. Rires !
Cliquez ici: Des Mots pour les Maux, vous ferez connaissance de quatre (4) poèmes que j’ai publiés, y en a deux (2) ans.
Ecrire donne sens à ma vie
C’est loin d’accepter que la vie a un sens précis. Cependant, l’Homme, toujours à la conquête de son Être, de son Existence, cherche souvent à donner un sens à la vie—à sa vie pour être plus précis. Même si bien souvent, c’est de façon subjective. D’ailleurs, le sens même de la vie se modifie parfois avec le temps. Peut-être que, l’âge amène vraiment la raison ?
Certainement, je ne connais pas les prochaines scènes du théâtre de ma vie, ni quel sens aura-t-elle demain, mais aujourd’hui, jusqu’à preuve du contraire, je sais que le sens de ma vie ne tient qu’à mon stylo et mes claviers ; des outils qui me servent d’appui dans l’éjaculation de mes désirs, de mes points de vue, de mes frustrations, etc.
Disons en clair : si le but de la vie, c’est de la vivre, comme auraient avancé certains biologistes, eh bien, je vis la mienne à travers mes billets que j’ai toujours eus le plaisir de partager avec vous sur cet espace et ailleurs.
Ma vie est un blog, dont chaque expérience est un nouveau billet. Vous pouvez ne pas le croire, mais bloguer devient pour moi, ce que la superstition est pour l’Haïtien. Parfois j’écris sans savoir quoi écrire et même pourquoi écrire. Peut-être, c’est ce qui serait justement à la base de cette motivation non stop d’écrire.
Par ailleurs, je sais que, la finalité de certains de mes récits, peut ne pas être ce que certains auraient souhaité lire, mais je suis quand même heureux d’accomplir mon devoir de m’exprimer. Car le fait de pouvoir bloguer, pour moi, cela sous-entend que je suis, donc j’existe. Et ma vie a un sens.
Jérôme Osman
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