L’horreur du 12 janvier
Haïti, mardi 12 janvier 2010. Il va être bientôt 17 heures sur Port-au-Prince. Lentement, le soleil décline sur cette ville bouillante et bouillonnante.
Pas de vents, pas de pluie. Aucun souci météorologique. La température est plutôt modérée. Et soudainement, en quelques secondes, un séisme mortel va détruire la capitale. Mettre à genoux tout un pays, déjà en proie à ses maux.
Des cris assourdissants. Des voix étouffées dans la gorge. Vacarme épouvantable, et la ville est par terre. Le ciel devient gris, et la terre saigne de douleur.
Des maisons effondrées, des murs fissurés, des corps décapités, des morts par millier. Des plaies et des pleurs, l’horreur est à nos portes. Des sans habits, des sans-abris, l’image est sinistre, la danse est macabre.
Sous des étoiles ensanglantées, Port-au-Prince somnole debout. La terre tremble, tremble encore, la République tremble et tombe. Paysage apocalyptique.
Tout est décombre. Tout est sombre. Séquelles physiques. Cicatrices psychologiques. Triste et lourd bilan. Un douze « tragique ».
Osman Jérôme
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