Aux autorités haïtiennes et dominicaines
Médusé par ce qui se passe actuellement entre Haïti et République dominicaine, psychologiquement, je suis plutôt désamorcé dans mes pensées. Tout s’enlise dans mon esprit.
Liberté-Égalité-Fraternité: Haïti, République des politicards. Dans toutes sociétés plus ou moins évoluées, la politique, prise comme « Art et pratique du gouvernement des sociétés humaines » [Le Petit Robert de la langue française, version 2006], est un outil de développement. Un garant de paix et de sécurité (sociale et économique). Mais non une espèce de rétorsion.
Partant d’une simple observation de la conjoncture actuelle, on a droit d’exprimer des réserves quant à l’avenir politique d’Haïti. D’ailleurs, point n’est besoin d’être expert pour comprendre qu’on s’achemine vers une salle crise sociopolitique dans le pays. En tout cas, on n’est pas encore là. Et, on espère ne pas y arriver non plus. Ce serait de trop.
« Dis-moi qui compose le conseil électoral, et je te dirai qui gagnera les élections ». On est presque fini par s’habituer avec cette singularité électorale en Haïti. Des résultats sont souvent connus même avant l’organisation des joutes, et favorisent bien souvent la consolidation du pouvoir en place. N’était-ce pas le cas, on se demande pourquoi des conseils électoraux partent souvent en exil après les élections ?
Entre la politique et la comédie en Haïti, on dirait qu’il n’y a qu’un pas ; l’une se joue au palais national, au parlement et l’autre se déroule dans nos salles de spectacle. Mais au fond c’est le même décor. Le même délire.