Haïti: le décès de Jean-Claude Duvalier agite les réseaux sociaux
Définitivement, les réseaux sociaux sont des thermomètres pour mesurer la température d’un événement. Tel qu’il soit. Du social à la politique, rien n’échappe au matraquage publicitaire des réseaux sur Internet.
En effet, depuis quelque temps, Facebook et Twitter s’imposent de plus en plus en matière de diffusion d’informations. Et d’intox aussi. Ce samedi quatre octobre 2014, comme beaucoup d’autres internautes, c’est sur Facebook que j’ai appris la nouvelle de la mort de Jean-Claude Duvalier. Et depuis cette annonce, la communauté haïtienne profite de la visibilité des réseaux en ligne pour s’exprimer sur la mort de l’ancien dictateur.
Entre pro et anti, le décès de l’ancien tyran de Port-au-Prince ne cesse d’agiter la Toile, dont les réseaux sociaux en particulier. Sympathies et règlements de compte, les tweets et les publications sur Facebook abondent dans tous les sens.
L’épineuse question des funérailles nationales pour l’ancien chef des « tontons macoutes » enflamme les discussions. De la haine à l’humour, les commentaires s’affrontent. Et chacun a des arguments pour justifier sa position. Morceaux choisis :
Haïti vient de perdre un criminel de renom. Jean Claude Duvalier (Baby doc) est mort. Il est parti,… https://t.co/7u19r2wg7B
— News Infos (@newsinfos1) 4 Octobre 2014
En dépit de nos querelles et nos divergences, saluons le départ d’un authentique fils d’Haiti. #JeanClaudeDuvalier — Michel J. Martelly (@MichelJMartelly) 4 Octobre 2014
@MichelJMartelly C’est troublant d’entendre parler ainsi d’un homme responsable de la mort de plus de 60000 Haïtiens sous UnRégimeDeTerreur.
— Parole En Archipel (@ParoleArchipel) 4 Octobre 2014
C’est une honte que le système judiciaire haïtien n’ait pas pu amener ‘Baby Doc’ Duvalier devant la justice ,https://t.co/Vs6wT27K96 — Reed Brody (@ReedBrody) 4 Octobre 2014
Si jamais les #Haïti-ens organisent des funérailles nationales pour Baby-doc, #Duvalier, je les tue tous. #Dictateur
— Solo Niaré (@SoloNiare) 4 Octobre 2014
L’humour est beaucoup plus présent sur Facebook. Certains ont même publié « R.I.P Jean-Claude Van Damme ».
En tout cas, tant mieux que les morts ne sachent rien. Sinon « Baby Doc » n’aura pas l’âme tranquille. Tant que son départ suscite des vagues en Haïti. Un pays qui porte encore les cicatrices de son règne de fer.
Osman Jérôme
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