Facebook, Twitter : quand l’impolitesse tue les réseaux sociaux

Le monde progresse. Les sociétés se transforment. Aujourd’hui, l’accès à la communication et à l’information connaît un essor sans précédent. Tout a été révolutionné. Même si ce n’est pas toujours dans le bon sens.
Dorénavant, nous sommes témoins de la puissance et de l’autorité de l’Internet dans le partage des infos. Des intox aussi.
Néanmoins, il faut tout de même reconnaître que, certains problèmes surgissent non à cause de la chose en soi, mais de la façon dont nous l’utilisons. D’ailleurs, le Web social même est une arme à double tranchant.
Les réseaux sociaux
Depuis leur apparition sur Internet, les réseaux sociaux deviennent de plus en plus à la mode. Les internautes en redemandent encore. Comme si l’homme ne sera jamais rassasié de rien.
Avant cette montée en puissance, la communication à distance n’a jamais été aussi gratuite, aussi facile entre les gens des quatre coins du monde. Que celui qui n’en a jamais profité fasse le premier, commentaire sous ce billet.
Pour le meilleur ou/et pour le pire, la révolution des réseaux sociaux n’est pas sans de grandes conséquences dans la vie des utilisateurs.
Pour certains, ces espaces virtuels offrent assez d’opportunités. Ils permettent entre autres de tisser des liens professionnels, rencontrer d’anciens et de nouveaux amis, vendre ses produits, promotionner ses marques… Cependant, d’autres préfèrent les utiliser à d’autres fins perfides, à emmerder la vie des gens. « Pèsekisyon vin tout jan wi» (le mal vient sous toutes formes).
Manifestement, pendant que ces espaces virtuels deviennent de plus en plus nombreux, les communautés en ligne deviennent parallèlement de plus en plus nuisibles, dirait-on. Ou du moins l’usage qu’on en fait. Et, on dirait que, c’est là que le bât blesse.
Facebook, Twitter, Google +, ce sont des réseaux sans classe sociale, sans barrière ethnique, politique, économique. Tout le monde est ami avec tout le monde. Tout le monde suit tout le monde. On se « LIKE », on se « RE-TWEETE », on se COMMENTE. Quoi de mieux que d’harmoniser les relations virtuelles entre gens du Sud et ceux du Nord, riches et pauvres, Noirs et Blancs, chrétiens protestants et catholiques.
Mais, comme chaque avantage vient souvent avec son lot d’inconvénients, l’utilisation de ces réseaux laisse parfois un goût de regret sur les lèvres de certains. D’autres vont même jusqu’à désactiver leurs comptes.
Beaucoup d’usagers ont en effet profité de ces aubaines technologiques pour s’immiscer maladroitement dans l’intimité des autres. Fouiner dans les affaires de paisibles gens. Souvent, la notion de respect cède sous la pression de l’impudence.
Parfois, on prête à tort aux réseaux sociaux le concept du « Tout est permis ». Du partage de la photo la plus choquante jusqu’à la publication la plus obscène, tout se passe sur la Toile.
Autrefois en Haïti, quand il se produisait un accident de circulation, les premiers arrivés sur les lieux cherchaient tout d’abord à sauver des vies, aider les survivants. Mais aujourd’hui, les gens s’empressent de photographier des corps sans vie, des têtes sans corps pour partager sur Facebook. Un véritable manque d’humanité.
Tweet grivois. Publication banale. Nous sommes voici exposés à une forte dose d’impolitesse qui pollue sérieusement les géants des réseaux sociaux, dont Facebook et Twitter où certains cherchent par tous les moyens à se faire un nom, une notoriété.
On veut tous faire bonne impression, mais beaucoup ne savent vraiment pas comment y arriver. Entre précipitation, maladresse et irrespect, parfois les individus n’ont plus de limites.
« Moi, une chose que je déteste, c’est le manque d’éducation dont font preuve certains hommes rencontrés sur les réseaux sociaux. Sans aucune galanterie, dès la première communication avec le type, déjà il vous appelle ma chérie, mon cœur, mon amour. Quelle familiarité hein ! », peste Anne Pierre. Cette jeune étudiante en médecine déjà victime de propos déplacés de certains individus,affirme avoir déjà retiré plusieurs noms dans sa liste d’amis sur Facebook.
« Récemment j’ai eu chaud avec ma fiancée. Sur Facebook, elle est tombée sur le compte d’une demoiselle ayant utilisé ma photo comme page de couverture. Certes, je connais l’amie en question dans la vraie vie, mais elle a agi sans que je le sache. Et d’ailleurs à quelle fin elle a dû faire ça ? Rien n’existe rien entre nous, se plaint amèrement James Étienne.
« Sans tenir compte de vos valeurs morales, de vos appartenances religieuses, sans votre avis, on vous met dans n’importe quel groupe. On vous identifie dans n’importe quelle cochonnerie », fulmine pour sa part Ricardo Jules. On m’envoie souvent des invitations pour « liker » certaines pages au contenu choquant et parfois carrément pornographique. Quelle indécence ! ». Ce futur psychologue estime que ces types de comportement nuisent à la santé mentale des gens.
Contrairement au réseau bleu de Facebook, les écarts semblent bien moins récurrents sur les ailes du petit oiseau de Twitter. N’empêche qu’à titre personnel, j’ai été déjà victime à plusieurs reprises du manque d’intolérance de certains abonnés. Des internautes qui digèrent mal que votre opinion diffère de leur point de vue dans un échange.
Certes les réseaux sociaux favorisent la communication, mais si certains ont intelligemment profité de ces opportunités offertes gratuitement par ces communautés virtuelles d’autres préfèrent aller dans la mauvaise direction. Bon, il faut de tout pour faire un monde. Non, pardon, un réseau social.
Maintenant, à vous donc de choisir : avec qui échanger dans ce petit monde virtuel où nous sommes appelés à vivre. Cette communauté du bien et du mal, du laid et du beau.
Osman Jérôme
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