Une salle histoire de jalousie
La jalousie est désormais une crise mondiale. Au rythme du temps, elle connaît une énorme croissance dans les couples. Ainsi, le taux des victimes n’a jamais chuté. Au contraire.
En effet, sur le plan émotionnel, être jaloux n’a apparemment rien de morbide. Au tant qu’on y révèle aucune conduite psychologique désadaptée. En revanche, la jalousie devient pathologique, quand elle est accompagnée d’intenses sentiments d’insécurité, d’apitoiement sur soi, d’hostilité et de dépression. Ces comportements qui sont souvent destructeurs pour les couples.
Madame, monsieur, retour sur une scène de violence conjugale, dont l’antécédent est une crise de jalousie.
Ce matin encore, ce sont les cris assourdissants de Maryse, une respectueuse colocataire qui m’ont brutalement réveillé. Il n’était même pas encore 5h.
Le visage en sang, les yeux ruissellent de larmes, des marques de coups sur les épaules, des blessures sur les bras, la jeune femme vient d’être violentée une nouvelle fois par son conjoint. La quatrième depuis le début du mois.
Après une discussion pour le moins ridicule, l’homme est succombé à ses folies. Il a violemment frappé sa compagne avec un bar de fer. N’était-ce pas l’intervention précipitée de deux autres voisins, il aurait même tué la pauvre.
En effet, le triste épisode qui a failli coûter la vie à la jeune dame, a commencé à la suite d’un appel téléphonique. Selon les versions de la victime, il était déjà 4h30 quand elle reçoit un appel d’un ami. Ne pouvant pas écouter la communication, encore moins savoir qui a appelé, le mari tombe dans une folle illusion. Ce dernier jure alors par son intuition que sa femme était à l’appareil avec son ex. Et depuis, les disputes ont commencé par des échanges musclés. Quelques minutes après, sous le coup de ses pulsions irrationnelles, Robert a bastonné Maryse avec une rage indigne d’un homme fait de raison.
État confusionnel, mélancolie profonde, la victime dit réfléchir à la possibilité de rompre définitivement cette relation qui lui rend la vie dure. Cependant, malgré ce nouveau drame, elle croit encore avoir des nobles sentiments pour son bourreau, avec qui elle partage le lit depuis bientôt deux ans.
Dépendance émotionnelle ou attachement démesuré ? Définitivement, entre l’arbre et l’écorce, il ne faut surtout pas y mettre le doigt.
Osman Jérôme
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