Quand des portables sont insupportables

Pour le meilleur et pour le prix, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont métamorphosé nos vies. Désormais, l’Internet est sur soi. Smartphones, tablettes électroniques, ordinateurs portatifs, le monde est portable. Et pour respecter la théorie dualiste, cette portabilité arrive avec tous ses avantages et inconvénients. Ce n’est pas moi qui vous l’apprends hein !
Sur les autels des églises, sur les bancs des écoles, sur les sièges des autobus, les gens n’ont ni lieux, ni heures pour s’exhiber avec leurs perles technologiques. Ce, pendant qu’ils enfreignent assez souvent le droit intime des autres.
Personnellement, j’ai déjà fait plusieurs expériences inélégantes avec des personnes qui ne reconnaissent pas les limites de l’utilisation de leurs appareils. L’homme moderne, n’est-il pas devenu trop dépendant des nouvelles technologies ?
Réseaux sociaux aux cultes d’adoration
Comme dit tantôt, certains accros aux Tics, n’ont ni lieux, ni heures pour se donner à leurs activités favorites.
Week-end dernier, j’ai été visiter une église. En tout cas, pas celle « Des veillées de prière pas trop spirituelles ». Encore moins celle « Des offrandes qui enrichissent et qui appauvrissent ». C’est une autre, technologiquement branchée.
Un temple avec toute la commodité d’un sanctuaire terrestre. Salle climatisée, sièges confortables, espace aéré, y a de quoi interpeller la présence de Dieu. Si tout le monde était venu vraiment pour ça :). Passons.
Physiquement, c’est une assemblée « Up date ». De l’exercice des chants jusqu’à la prédication, presque tout se fait sur des supports technologiques.
Tablette ou Smartphone en main, un claquement par-ci, un flash par-là, les capteurs d’image ne veulent rien manquer. Certains frères et sœurs cherchent à immortaliser chaque moment du programme. [legliz la resan wi 🙂]
Dans ma rangée, au moins trois sœurs ne s’occupent que des touches de leurs appareils. La face bleue de Facebook et les petites ailes de Twitter sont bien visibles dans certains écrans. Je veux bien croire que, ces membres partagent le programme d’adoration avec leurs amis sur les réseaux sociaux ? En tout cas !
Du haut de la chair, le décor n’est pas si différent. En pleine séance d’annonces, le directeur de la communication a dû couper bêtement son allocution pour fermer son BBM en train de sonner. Déconcentration complète.
Mais, comme si rien n’était. L’assemblée semble déjà s’accommoder avec. Mais, moi je suis presque nul face à ce spectacle où la présence de Steve Jobs et les autres inventeurs des grandes marques technologiques sont plus présentes que celle du Saint-Esprit. Ce jour-là, la sanctification était partout, sauf dans ce temple. Du moins que c’est mon opinion.
Des smartphones qui perturbent les classes
Les nouveaux outils technologiques sont capables de toutes les bonnes choses. Mais, crétiniser l’homme aussi. Comment imaginez-vous un étudiant de l’université, qui ne se prépare pas, mais comptant sur son smartphone pour passer des examens ? Suivez mon regard !
Récemment, j’ai failli d’être asphyxié de colère. Nous assistons paisiblement à une classe de « Modification de comportements ». Des cours qui exigent une certaine motivation et concentration pour bien appréhender certaines terminologies.
Silence désertique. Concentration maximale. Le prof parle sur les diverses caractéristiques de la conduite. Toute la classe est attentive et réceptive à cet intéressant exposé. Sauf cette étudiante, dont les bips de son BBM a fini par nous importuner. Conséquence : la classe a été renvoyée. Car, l’utilisation des téléphones était déjà interdite durant les cours. Toute la salle a été sidérée par la conduite pernicieuse de la collègue. Frustration au taux du jour.
Désolé de le dire, mais certains comportements, stimulés par l’utilisation outrance des portables, sont socialement répugnants. Tout simplement.
En effet, si l’arrivée des Tics c’est pour nous faciliter certaines tâches de nos vies quotidiennes, néanmoins, leurs utilisations obsessives laissent à désirer. Car parfois, l’exubérance va trop loin.
Osman Jérôme
Commentaires