Mes premières fois au gymnase
Après 15.000 réflexions, 10.000 tentatives, me voici enfin le mardi 6 novembre 2012 dans une salle de gymnase. C’est la concrétisation d’un rêve, plus de 2012 fois caressé. En fait, mes proches, mes amis qui me connaissent par mes traits physiques «papita», mes muscles de «spaghetti» se réjouiront sans doute de cette nouvelle. Mes os trop «griyen», trop exposés, trop calés ne font du tout honneur à ma réputation masculine.
L’être humain est à la fois physique et spirituel. Je ne vous l’apprends sûrement pas. Donc, les deux doivent être pris en considération pour le bon équilibre du corps. Par conséquent, celui qui se respecte vraiment, cherche toujours à maintenir les deux en bon état. Un esprit saint, dans un corps saint, dit-on d’ailleurs.
En effet, j’ai été toujours attiré par les matériels qui servent de décor aux gymnases. Cependant, mes activités quotidiennes conjuguées à ma paresse (dans ce cas s’il faut bien le préciser) ont eu toujours raison de mon envie de me lancer dans le bodybuilding. L’intéressant exercice de «leve fè».
Depuis quelques jours, j’ai été plus que déterminé. Cette motivation a été plus grande que mon habitude de me réveiller à 9h du matin dans mon lit.
Culotte, t-shirt, chaussures, équipements, tout est disponible. Mardi 6 novembre dernier, j’étais déjà prêt pour une première séance dans une salle de pratiques sportives, non loin de chez moi.
7h00 AM. Dans une tenue inhabituelle, avec une culotte qui laissait entrevoir la longueur extraordinaire de mes jambes, j’ai laissé la maison en direction du club. Les gens du quartier se mettaient tous à me déshabiller des yeux, comme si j’étais un «Just come», un «congo» a peine débarqué, pour répéter l’expression locale. Alors, faites-vous-même une idée. J’ai été un peu gêné dans ma peau. En tout cas, passons, ils me regarderont pour de bon dans les prochains jours. Qui sait !
Arrivé au gymnase, même si ce n’était pas ma première visite dans un pareil milieu, mais l’environnement a tout de suite éveillé mes sens. Le décor, les installations. Les équipements. Physiquement tout est presque bien campé.
Les décibels d’une musique techno envahissent agréablement l’espace. Des jolies gazelles aux fesses redondantes en plein exercice. Leurs mouvements synchronisés épousent avec galanterie mon attention. Des mecs aux biceps bien musclés en pleine démonstration. C’était beau à voir. L’environnement est bien attrayant.
Cependant, malgré ce beau spectacle dont je vous décris, j’ai pris du temps à retrouver mon aise. Heureusement que quelqu’un était disponible et disposé à orienter les nouveaux venus.
Durant cette première séance, j’ai été soumis à des exercices préliminaires en vue de relâcher mes muscles. Desserrer les tissus de mon corps, qui en avaient grandement besoin. Après environ 60 minutes de pratique, je repars chez moi avec le corps en sueur, comme si je viens de concourir Usain Bolt dans un sprint de 100 m.
Peu de temps après ma douche, j’ai le corps tremblant, comme si je suis atteint d’un grand frisson. J’étais même en difficulté de tenir bien un crayon pour corriger un travail que devais remettre à l’université. Je suis tombé de panique.
«C’est normal, ce n’est pas grave», a tenté de me rassurer un compagnon d’appartement. Avec une moquerie a peine cachée, il a conclut que :«les exercices sont à l’origine de ton malaise».J’ai passé tout le reste de la journée du mardi 6 novembre avec un air vivement fourbu. J’avais l’impression que mes muscles ont changé de position, qu’ils ne sont plus les mêmes.
Au lendemain matin, j’ai failli même oublier de me réveiller. Mon corps déjà fébrile paraissait épuisé, déboulonné. Mais, en dépit de tout, je me suis rendu au club pour une autre séance.
A mon grand étonnement, cette deuxième séance me vient comme un «apse sou klou», une plaie qui vient d’être blessée. Migraine, douleur musculaire, nausée, étourdissement, tous les symptômes me sont apparus d’un trait. Ha, ce n’était pas du tout intéressant.
Cependant, tant que les jours s’écoulent, les douleurs et les malaises s’éloignent de moi petit à petit. Et maintenant après bientôt un mois d’exercice, je peux vous dire que je me sens bien dans ma peau, et mes muscles sembleraient bien prêts pour un combat de boxe. Je me sens déjà tellement «gwonèg».
Etre physiquement bien, est une garantie pour la santé mentale. Donc, si vous n’y êtes pas encore, après la lecture de ce billet, faites votre plan pour que prochainement vous vous lanciez dans une quelconque pratique sportive. Les bénéfices seront impayables. Croyez-moi.
Osman Jérôme
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