Et après Sandy ?

Article : Et après Sandy ?
Crédit:
29 octobre 2012

Et après Sandy ?

Crédit-Photo: noulive.com

Si on vous demande quel est le prénom féminin le plus populaire en Haïti durant cette dernière semaine, vous répondrez sans doute, Sandy. Non pas parce que le prénom est si joli que ça, non pas parce que celle qui l’apporte est belle, ni charmante non plus. Mais c’est tout le contraire. C’est parce ce prénom est porteur de malheur, de douleur et de deuil pour le peuple haïtien.

En effet, Sandy est le nom du dernier ouragan qui a frappé une bonne partie de la République au cours de la semaine écoulée. Des morts, des blessés, des sinistrés, des dégâts matériels, les pertes sont considérables lors du passage de ce dernier, venu compliquer une situation déjà critique.

Le dernier bilan partiel, fait état de 51 morts, 15 disparus, 19 blessés, et plusieurs milliers de personnes sont hébergées dans 158 abris provisoires. Les zones les plus affectées sont entre autres  les départements du Sud, des Nippes, la Grand ’Anse et l’Ouest où des rivières diablement en crue ont beaucoup emporté sur leurs passages.

Pour venir en urgence aux besoins des populations affectées, le chef du gouvernement, Laurent Lamothe a annoncé le déblocage d’une aide pressante de 221 millions de gourdes (environ 5 millions de dollars US). Alors, l’inquiétude, et après ?

En effet, je ne vous apprends rien si je vous rappelle qu’en Haïti, nous avons un « Etat-POMPIER », qui intervient dans les situations d’urgence à la mesure du possible. Mais, non des dirigeants au regard prospectif, qui envisagerait dès maintenant des mesures nécessaires en prévision aux prochains ouragans qui peuvent frapper le pays durant cette période cyclonique.

De toute évidence, après le passage dévastateur de l’ouragan Sandy sur le pays, on doit s’attendre à de nouveaux riches et à de nouveaux pauvres. Surtout dans les régions les plus touchées par les catastrophes. Car l’argent des sinistrés ici, fait souvent des heureux, mais aussi des malheureux.

Cependant, quoiqu’il en soit, espérons que des mesures concrètes soient prises pour au moins diminuer le coût des dégâts des prochains ouragans qui menacent le pays. Oui, c’est vrai, on ne peut pas empêcher les catastrophes naturelles, mais on peut en réduire les conséquences. Sinon les mêmes causes, produiront toujours les mêmes effets.

Osman Jérôme

Partagez

Commentaires