L’ennui de la distance

13 juillet 2016

L’ennui de la distance

Crédit © https://www.publicdomainpictures.net
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Il est à peine jour, la nuit s’en alla dans une discrétion inhabituelle. Elle a emporté sur ses bras meurtriers, le cadavre de mes rêves avortés. L’insomnie a eu encore raison de mon sommeil, une nouvelle fois troublé par son absence, de plus en plus insupportable.

Voilà, le nouveau jour s’amène dans un climat marqué d’amertume. Les quelques rayons du soleil qui s’allongent derrière les sommets des montagnes, ne peuvent rien contre ce froid qui gèle mon cœur nostalgique. Le réel et l’imaginaire se croisent sur le champ de ma pensée, comme dans une guerre de grandes émotions.  Entre-temps, mon esprit tente à se dégager de ce couloir de fantasmes, où mes désirs érotiques ont souvent rendez-vous avec son ombre, dans une complicité énigmatique.

Sous le rideau de la petite fenêtre qui domine le quartier, le vent qui vient du nord m’apporte l’écho de sa voix, dans une note aussi plaintive que languissante. Ce qui a rapidement redoublé ma peine, nourrie par cette distance géographique, de plus en plus nuisible à nos organes en détresse.

Nouveau matin, nouvelle soif de sa présence. Cette fois-ci, qui se manifeste par une chaleur intérieure qui me fait transpirer comme un bœuf. Aucune autre maladie ne m’a jamais causé au tant de frissons. C’est comme pour dire que, seul son retour redonnera toute la sève manquée à mon corps épuisé.

Au réveil de ce matin, jamais comme avant, ma peau est  gravement estampillée par la violence de mon impatience. Un sentiment qui n’est pas loin d’être diagnostiqué de pathologie amoureuse, cliniquement interprétée par les symptômes de tristesse, causés par l’absence de ma bien-aimée.

Entre-temps, à force d’être brulé par cette envie de Fabie, ma chair risque de tomber dans une vieillesse prématurée. À telle enseigne, j’ai peur de ne pas perde de ma virilité habituelle. Mais heureusement, elle arrive bientôt.

Osman Jérôme

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