Mondoblog-Abidjan: ce que vous ne savez pas des blogueurs
Toutes choses ont une fin. Certes. Mais, on dirait que certaines viennent trop vite. La formation de Mondoblog à Abidjan est terminée. Pour une raison ou une autre, le séjour à Grand Bassam aurait dû être plus long, estiment certains.
Durant une dizaine de jours, les invités ont été formés au Data journalisme, sur la vérification de l’information en ligne, sur la sécurité numérique, l’initiation au code HTML, sur la pratique du journaliste en période électorale.
Pierre Romera de Journalism++, Ziad Maalouf, Simon Decreuze, Grégoire Pouget, Jean-Marc Bourguignon et Cléa Kahn-Sriber de Reporters Sans Frontières, Julien Pain des Observateurs de France 24, Philippe Couve, les intervenants ont été tous à la hauteur.
Haïtiens, Togolais, Français, Gabonais, Camerounais, Mauriciens…, tout le monde est rentré chez soi. De nouvelles connaissances, de nouveaux outils, les participants devraient être plus performants dans leurs activités.
En effet, pour une raison ou une autre, certaines personnes ont attiré mon attention tout au long de la formation. De façon brève, retour sur certains noms:
Solo Niaré ou monsieur « Bonsoir tout le monde »
Solo Niare est débarqué à Grand Bassam avec ses poches pleines de salutation. Générosité oblige, il en a fait la distribution à presque tout le monde. Que celui qui n’a pas été servi, lève le petit doigt. Quand il s’agit de saluer les gens, le mec a fait preuve d’une énergie débordante. Néanmoins, certains pensent qu’il est allé parfois à l’excès. Surtout quand il n’arrête de cracher le même « Bonsoir tout le monde » en pleine séance de formation. Mais après quoi, le gars est bien cool. Jamais son appareil photo, il nous a gratifié de jolies photos. Salut à toi Solo.
Marek, l’homme « No limit »
Exposés, débats, ateliers. Les journées de formation ont été souvent d’une grande intensité. Après certaines séances de travail, parfois on a donc besoin de se détendre quelque part. D’ailleurs la détente est un droit sacré. Mais où aller ? Et qui prend les décisions ?
En effet, le nom de Marek revient souvent sur les lèvres quand il est question de confirmer une sortie nocturne. En hédoniste convaincu, le type assume bien sa responsabilité. Avec ses fameux « Yes I », ce jeune togolais vivant au Brésil est digne de mémoire pour sa pertinence à motiver les blogueurs pour un petit tour à « No limit ». Lieu de défoulement très courtisé par les Abidjanais.
David Kpelly, le provocateur apprécié
Un nom, une marque, une référence, l’excellent blogueur n’est plus à présenter sur Mondoblog. En effet, loin de ses habituelles provocations derrière ses claviers, le Togolais résidant au Mali n’a pas manqué de nous régaler durant tout le séjour. Chaque intervention est une flèche. Chaque mot déclenche un fou rire. Personne ne peut résister. Son humour est émoustillant. Merci tonton David d’avoir été avec nous.
Josiane, la réservée
Josiane est une personnalité exemplaire Simple. Sympa. La jeune journaliste de formation appartient à cette catégorie de gens qui sont et qui ne sont pas à la fois. Elle a la culture du non-paraître. Et, malgré cette attitude plutôt introvertie, la Camerounaise au sourire intercalant a fait le charme de ceux qui ont pris le soin de la côtoyer. Son sens de communication attire. Chaque phrase de Josiane colporte un message d’espoir. Tu es formidable, Josie.
Chantal, la machine à questions
N’a-t-on pas toujours dit que : « L’intellectuel est celui qui a un questionnement constant ? ». Contrairement à beaucoup d’autres, Chantal de Goma, non pardon, Chantal Faida est un nom que les mondoblogueurs qui ont été à Grand Bassam retiendront pendant long temps encore. J’en suis sûr. D’une occasion à autre, la jeune fille aux yeux pétillants a capté les regards avec ses pertinentes questions. . Ce qui met bien souvent les interrogés dans des situations un peu coincées. Ce n’est pas Grégoire Pouget qui dirait le contraire.
Cynthe Ibohn, celle qui n’est pas passée inaperçue
Tenez-moi ça ! Voilà une fille qui n’a pas à s’efforcer pour s’attirer les projecteurs. De petite taille (remarquable), taquine à ses heures, charmante dans son état, démarche plutôt élégante, la fille est d’une vivacité plaisante. Facile à s’adapter aux autres. Cependant, elle est parfois d’une mine qui effraie. Surtout quand elle est au bord de l’impatience. Comme ce lundi matin, quand elle était boudée à être explosée. Elle voulait rentrer dans sa chambre, mais sa colocataire est partie avec la clef. Hihihi !
Guénolé, « Mister Selfie »
Chacun est reparti d’Abidjan avec des images et des souvenirs un peu différents. Je doute que Guénolé ne soit pas dans la mémoire de tous. Muni de sa jolie tablette tactile, le Malgache a immortalisé plusieurs moments de la formation. Il suffit qu’il soulève son appareil vers le ciel, et tout le monde lui rejoint. Et ses selfies sont plutôt réussis dans la plupart des cas. Vas-y Guénolé, fonce-toi. Si le selfie deviendra un jour une profession, tu auras de quoi à tenir.
Daye, le Guinéen qui parle créole
Dès notre premier échange, il m’a vite impacté par son habilité communicative. « Se ayisyen, sak pase ? », m’a-t-il craché dans un créole plus ou moins déchiffrable. Et depuis, le jeune guinéen qui vit à Mont-Réal ne me salue que par les « Sak pase, nap boule ». Fréquentant certains « timoun ayisyen » au Canada, il connaît un peu le Compas Direct. D’ailleurs, il m’a mêmé son affection pour le groupe CARIMI. Et il adore danser « kole-Sere ». Hâte de venir visiter Haïti, il compte aller à Cité Soleil. Petite curiosité d’un jeune aux ambitieux projets politiques.
Babeth, la négresse sans humeur ?
Poser des profils de personnalité sur des gens que vous ne connaissez pas encore, est un exercice à haut risque. Au prix de ma crédulité, je viens de le payer cher. Babeth est une talentueuse blogueuse. Elle a déjà pondu des billets d’un humour électrisant. Elle donne envie aux lecteurs de découvrir cette fougueuse personnalité qui cache derrière ces coups de gueule. Durant le séjour à Bassam, la jeune avocate était dans tout, sauf dans ses « Humeurs Nègres ». Ces caractéristiques qui font le charme de son blog. Lui arracher un petit sourire, est comme ériger la tour de Babel. En fait, elle avoue être souvent reprochée pour sa mine trop dure. Mais après ces remarques, c’est une ivoirienne bien attentionnée. « On dit quoi Babeth ? Ca va bien ?
Je n’ai pas tout mentionné. La liste serait longue. Mais je m’arrête-là. J’espère que ce petit exercice vous aidera à mieux connaître ces jeunes blogueurs francophones. Eux qui vous parlent leurs vies, de leurs envies, de leurs passions, de leurs pays. Qui vous parlent donc du monde, sur Mondoblog.
Commentaires