Tu n’as jamais quitté mon cœur
L’amertume qui a préfacé l’arrivée de l’aurore
A plongé ma chambre dans un triste décor
La petite pièce faiblement éclairée
Est muette de toute gaieté.
Dehors, comme dans mon cœur en deuil
Ce matin, il n’y avait point de soleil
D’ailleurs, le jour avait du mal à se lever
Comme si la nuit ne voulait pas s’en aller.
Dans la lenteur du temps somnolent
Je pense à toi, jamais comme avant
Et tout ce qui faisait ta beauté
Défile sur l’écran de ma pensée.
Les tristes souvenirs de ton départ
Viennent encombrer ma mémoire
Entre-temps, dans mon cœur endolori
Résonne le tam-tam de la nostalgie.
Delly Benson et toutes ses belles chansons
Ne pouvaient rien contre ma consternation
Les claviers et l’écran de mon ordinateur
Ont été témoins de mes yeux en pleurs.
Entre les douleurs de ton absence
Et le vide laissé par ta présence
C’est avec un sentiment de regret
Que je vis ma vie depuis ton décès.
Ton corps allongé dans un cercueil
Et depuis, tu n’es plus sous le soleil
Tu es donc partie sans même récolter
Ce que tu as courageusement semé.
Tu es partie pour ne jamais revenir
Aucun espoir de te revoir sourire
Sur ma joue accablante
Toujours des larmes brûlantes.
Aujourd’hui, dix ans après ta disparition
Penser à toi est toujours une obsession
Comme l’amour est plus fort que la mort
Dans mon cœur, je te porte comme un trésor.
En mémoire de ma mère Osina « Fina » Cajuste, décédée en octobre 2007.
Osman Jérôme
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