Entre l’amour et le sacrifice de la Saint-Valentin

14 février 2013

Entre l’amour et le sacrifice de la Saint-Valentin

La Saint-Valentin (C) pixabay.com
La Saint-Valentin (C) pixabay.com

Sous le signe de l’amour et de l’amitié, une bonne partie du monde s’est réveillée ce matin avec la tête en fête, le cœur au plaisir et le sourire aux lèvres. Des cartes dédiées, des chocolats, des gâteaux. On célèbre la Saint-Valentin. Bon, contrairement à mes premières intentions, sur demande spéciale, et par amour pour ce que je fais, j’ai le plaisir de vous soumettre ce billet pas trop rose. Même pour un 14 février. Ha, aujourd’hui c’est 14 février. Un jour de 24h de comme les autres. Mais pourtant, bien spécial, pas comme les autres. C’est le jour de l’amitié. De l’amour pour être plus direct. Mais, on ne dit jamais que, c’est aussi un jour de sacrifice. En tout cas. Cette semaine, l’amour occupe une place prépondérante dans les conversations. Même si en début de semaine, Pape Benoit XVI a un peu volé la vedette à Valentin, avec la surprenante nouvelle de sa prochaine démission. Bref.

Je ne vais pas me perdre dans la vieille histoire du monde Occidentale, pour vous faire l’immense historicité de cette fête commerciale. Non, fête de l’amour et de l’amitié. Vous connaissez les détails aussi fins que moi. 14 février, jour de l’amour et de l’amitié. Moment de réconciliation, de partage, de souhait. L’univers de l’amour est en liesse. Cependant, comme le dualisme le voudrait bien, c’est aussi un jour de haine, de remord, de regret, de séparation, d’éloignement, de déception. Car la Saint-Valentin n’est pas seulement des souhaits, des «je t’aime» à l’oral, mais aussi des cadeaux, des surprises. Donc, cela demande un peu de sacrifice pour certains. «Gare à l’homme qui oublierait la date ! Maintenant que les petits cœurs sont partout, l’absence de cadeau équivaut à une déclaration de désamour», a déclaré le sociologue Jean-Claude Kaufmann. Donc, Saint Valentin, c’est de la manière conjuguée à la matière. Voire parfois, les cadeaux ont plus d’importance pour beaucoup de personnes. N’en déplaise aux amants des cadeaux.

Comme presque partout dans le monde, depuis quelques jours, Puerto Plata, ma ville d’accueil depuis quelques temps, vit au rythme du saint patron des amoureux. Dans les grands supermarchés, les maisons de cadeaux, les magasins électroniques, cette semaine on a eu droit à un spécial rabais sur certains articles. Oferta Especial, dit-on ici.

D’un autre côté, un petit zapping sur les ondes des stations de radio et de télévision, on peut se faire rapidement une idée de la fête. Les chansons qui parlent d’amour sont à l’honneur. A l’honneur pour les Valentins et Valentines.

Laissons momentanément la République Dominicaine, pour rentrer en Haïti. Chez nous, il est coutume, qu’à la veille du 14 février, des couples se fâchent, pour se réconcilier après la fête. Bien souvent, cela vient de la ruse du mec, qui ne sait pas souvent à quel saint se vouer pour plaire à sa bien-aimée. Elle qui aurait bien souhaité  recevoir un bouquet de fleur, une boite de chocolat, comme ses amis en reçoivent à gogo. Si certains frères agissent de la sorte volontairement, d’autres sont poussés par les circonstances. Parfois, il y a des filles qui comprennent la situation, elles n’exigent rien à leur petit ami. Mais d’autres ne comprendront jamais rien, sinon les cadeaux. Et dans ce cas, bien souvent, la meilleure solution est la fuite.

Plus on est sentimental, c’est moins qu’on est rationnel. Et moins qu’on est rationnel, c’est moins qu’on est humain. Ce, même si les sentiments font partie de notre vie psychologique. Cependant, quand la rivière de nos sentiments affectifs est débordée, la récolte de notre raison humaine risque d’être sévèrement affectée. En effet, dans la logique de ne pas de décevoir à leur conjoint, je connais des proches, des amis, gardant des souvenirs amers du 14 février. Peut-être, sont-ils allés parfois trop loin dans leur sacrifice ? Sont-ils manipulés par leurs sentiments ?

L’année dernière, un cousin maternel, Mathurin, a liquidé son ordinateur portable, pour pouvoir emmener sa fiancée à un bal des amoureux. Une semaine après, la relation n’est plus pour cause d’infidélité de la demoiselle. Bon, ça c’est une histoire ancienne. Revenons maintenant au présent. Hier soir, après avoir discuté du Real Madrid-Manchester United (1-1), mes amis ont tourné la conversation autour du 14 février. Chacun opine à sa façon. Certains pour, d’autres contre. Les approches sont marquées de divergence et de contradiction. Dans ce duel verbal où les arguments se confrontent pafois avec finesse, j’ai été ému d’apprendre, combien que les gens se sacrifient pour une galante célébration du jour de l’amour en compagnie de leur partenaire. Selon des témoignages, certains ont même manqué des examens de l’école pour offrir une bague à une petite amie, d’autres ont zigouillé des objets de valeur pour offrir la fameuse boîte de chocolat. Ces amoureux comprennent bien que,la Saint-Valentin, c’est un instant de grande attente. Et quand l’attente n’est pas comblée, c’est de la consternation totale. Mais, tous ces sacrifices, au nom de quoi ou de qui ? De l’amour ou de la Saint-Valentin ? En effet, comme aimer, c’est se sacrifier. Par conséquent, 14 février serait aussi un jour sacrifice ? Suivez mon regard !

Osman Jérôme

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Commentaires

Danielle Ibohn
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hahahahahahaha sacrifice hein? hahahahahaha

Osman Jérôme
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Comme l'amour en a besoin hein!